Hussein a douze ans. Je suis allé faire un reportage sur lui. Son père a été tué il y a deux ans et demi, en sortant d’une mosquée. Avec sa mère, il est réfugié à l’autre bout de Bagdad, chez un oncle. Sa vie est normale, il va à l’école tous les matins. Il raconte : « Sur le chemin de l’école, je mets ma main sur mon coeur pour me protéger. Au retour, je remets ma main sur mon cœur ». Toute la journée, sa mère se demande s’il va rentrer. Normal.