À ceux qui l’aiment
La musique, nous l’aimons, oui,
Avec le meilleur de nous-même,
Et, dans un frisson inouï,
Tout notre être répond : « Je t’aime ! »
Refuge de nos cœurs amers,
Dès qu’elle parle, la musique,
Une onde subtile et physique
Vient toucher le bout de nos nerfs.
Plus abstraite que la pensée,
Plus charnelle que le baiser,
Musique, ô trouble inapaisé
Jusqu’au fond de l’âme forcée !
Tout ce que nous avons voulu
Tient dans ta voix qui chante et gronde…
— Musique, ô musique, salut,
Commencement de l’autre monde !