Les papillons de nuit
Chacun renaît au crépuscule,
L'aile terne et le ventre roux ;
Et, dans le vent qui les bouscule,
Ils sortent sans bruit des vieux trous.
Leur quadrille va, vient, recule,
S'accroche à la haie en courroux.
Chacun renaît au crépuscule,
L'aile terne et le ventre roux ;
Et, lorsque le soleil bascule
Et meurt derrière les grands houx,
Lourd, à l'heure des loups-garous,
Comme un revenant minuscule,
Chacun renaît au crépuscule.