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Citation de Cielvariable


8 mars 2011. Un jour pluvieux et froid que je n’oublierai jamais. Dans ma grosse veste noire dont je tenais fermement le col, la tête légèrement penchée en avant, je ne pouvais retenir mes larmes qui se mêlaient aux gouttes de pluie. Le ciel était gris. Mon père, à ma gauche, gardait la tête droite, le visage ferme mais j’étais persuadée qu’il se retenait de pleurer. Manon, l’une de mes meilleures amies, à ma droite, me soutenait. Je sentais la présence de nombreuses personnes derrière moi qui n’osaient pas bouger. Les quelques arbres nus, face à nous, participaient au décor triste et effrayant. Soudain, mon père me toucha discrètement le coude. Je me tournai vers lui. – Vas-y, murmura-t-il. Manon me lâcha mais je sentis qu’elle ne me quittait pas des yeux pendant que je m’avançais jusqu’au trou creusé dans la terre. Mes cheveux trempés dégoulinaient sur ma veste. De mes yeux embués, je relus les mots écrits sur la pierre au-dessus : «Ici repose Élodie Baurois, 13 Avril 1973-Mars 2011 ». C’était la première fois que j’assistais à un enterrement et la dernière fois que je voyais ma mère. Mes pleurs redoublèrent. Je fermais les yeux et repensais à tous les événements qui s’étaient déroulés si vite.
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