Après avoir affronté les squelettes zombis ayant envahi les catacombes, déchaîné la colère du maître sorcier qui les a invoqués, affronté
mirages et guerriers mécaniques, sauvé la princesse enfermée dans l’une des
oubliettes (et non pas en haut d’une tour, détail qu’il a particulièrement apprécié
même s’il lui a fait perdre un temps précieux), puis tué la princesse en question quand il s’est avéré qu’elle n’était en fait qu’une créature du sorcier, il a fini par découvrir la vraie, transformée en tabouret et dissimulée dans la salle de garde du début du jeu.
A présent, debout face au vieux roi barbichu, il se demande pourquoi tant de personnes ont échoué à ce jeu.
Tout le monde s’assoie d’un coup. La moitié des spectateurs se retrouve à même le sol, certains sur les genoux des autres, à l’endroit même où leur derrière se situait l’instant d’avant.
Je comprends que vous vous sentiez trahis, humiliés, fatigués, rabougris, inutiles et incompétents.
[...] quelque chose me frôle soudain le flanc gauche et une sensation de brûlure m’envahit.
Je trébuche.
Une fraction de seconde, c’est tout ce qu’il me faut pour me reprendre et
repartir, mais je sais qu’il est déjà trop tard. Ils sont sur moi.
Courez. Et que la partie commence.
Et en plus, j’avais mis un mot.
Un beau jour, on devait bien avoir 15 ou 16 ans, Mathias nous a demandé de dévaliser une banque. N'importe qui en entendant cela aurait commencé par rigoler et par lui demander s'il plaisantait. On lui a demandé combien il voulait qu'on prenne.
Ses pattes laisseront sur les pavés de traces rouges de la colère qui a coulé.
"Viens, joue avec moi au Jeu du Pouvoir."