En dépit du titre qu'elle porte, au spirituel, de « premier siège des Gaules-» notre cathédrale ne saurait se comparer aux grands édifices du Nord, ni par l'étendue de son plan et la gigantesque élévation de la nef, ni par la richesse des sculptures et le nombre des vitraux. Cependant, la parfaite harmonie des proportions de son choeur et de sa nef, l'intérêt iconographique de la sculpture et des vitraux, la perfection des détails de toute son ornementation méritent vraiment l'admiration et justifient la place honorable qui lui a été donnée dans cette collection.
Le vitrail mosaïque transparente, n'a dû apparaître qu'après la décadence des mosaïques de revêtement. La plus ancienne mention parfaitement claire de vitraux de couleur formant des "histoires", c'est-à-dire des dessins variés, remonte à la fin du dixième siècle. Au témoignage de Richer Adalbéron, évêque de Reims, qui siégea de 969 à 988, il enrichit sa cathédrale de véritable verrières : fenestris diversas continentibus historias.