J’ai entendu parler de la disparition des IV. La seule disparition dont on peut se réjouir. Mais ça ne m’étonne pas. Leur existence de cancer immortel les avait rendues fascinées par ce à quoi elles avaient renoncé, les avait rendues nostalgiques de la mort. En un mot, mortalgiques.
J’aime bien ce mot. Mortalgie. On invente des mots pour conjurer le mauvais sort qui nous accable, les énergies qui nous vident.
« Les humains sont des déflagrations, puis des nuages de cendres de rêves, puis rien. Seule la nuit. », disent les IV.
Retour à l’envoyeur.
Et maintenant ?
Comment retrouver la vitalité ?
Comment retrouver le sommeil, la vulnérabilité ? Comment retrouver la nuit ?