Cette nuit-la, je ne parvins pas à trouver le sommeil. Je me sentais affreusement coupable après son départ abrupt qui, je le savais, avait été causé par la froideur de ma réponse quand il m avait avoué être veuf. Au-delà de sa grossièreté habituelle, il m'avait révélé une partie intime de lui-même. Et je lui avais servi une platitude dénuée de toute compassion.
Tout compte fait, je m étais abaissée à son niveau.
Je finis par me lever avec le soleil à six heures et demie, m'habillai chaudement et descendis à la cuisine. Puis je m'adonnai à la seule activité qui avait le don de me calmer : je fis un gâteau.