Citations de Lucy Clarke (21)
Voilà tout ce qu'elle voulait. Jamais elle n'avait été motivée par la promesse d'une carrière de haut vol, ni couru après un gros salaire. Elle voulait une famille. Elle voulait être mère au foyer.
Les gens voyagent pour une de ces deux raisons : ils sont en quête ou en fuite. Pour moi, les deux sont vraies.
Chaleur et puanteur émanaient de lui. Lori savait ce qui allait suivre. Toutes les femmes le savaient.
J'envisageais jadis le journalisme comme un travail essentiel, de première ligne, censé éduquer, informer, éclairer les consciences. Maintenant, cependant, je n'en suis plus aussi sûre. Ce métier recèle une face cachée obscène, car ce que nous vendons, au fond, c'est de la peur.
Dans l'histoire de chaque être, il existe des événements fondateurs - pivots autour desquels peut tourner l'axe d'une existence - , et un acte en apparence insignifiant est susceptible d'infléchir le cours d'un destin.
Je n'ai pas nagé depuis mon arrivée aux Fidji. Je sais pourquoi : la mer est symbole de plaisir, de vacances, de détente... et ces choses, je ne les ai pas méritées.
Je veux être courageuse.Tout ressentir. Mais ça fait mal. ÇA. FAIT. TROP. MAL.
Me voici, Mia, exactement à ta place. Six mois trop tard. Qu'est ce que tu éprouvais ? Un sentiment de solitude si intense que tu avais l'impression d'avoir été vidée d'une partie de mon être ? C'est ce que je ressens sans toi. J'ai toujours cru que si tu courais un danger je le saurais. J'étais persuadée qu'une séquence de notre ADN hurlerait tellement fort que je l'entendrais dans mon corps. Cela n'a pas été le cas. Le soir où tu te trouvais ici, je m'étais douchée, j'avais enfilé ma chemise de nuit et enduit mon visage de crème, m'approchant du miroir pour examiner les premières rides autour de mes yeux. Puis je m'étais couchée, j'avais éteint la lampe et sombré dans le sommeil. Je dormais, tu sautais.
Les gens voyagent pour une de ces deux raisons : ils sont en quête ou en fuite. Pour moi, les deux sont vraies.
Les mères ne sont-elles pas censées aimer leurs enfants inconditionnellement ? Pourtant…, elle est partie, comme ça. Elle a foutu le camp ! Quand je pense à toutes les larmes que j’ai versées pour elle… J’imaginais l’accident de voiture, je me demandais si les secours étaient arrivés assez vite, je voyais le conducteur qui avait provoqué l’accident. Mais il n’y avait ni automobiliste, ni carambolage, ni ambulanciers… Juste une femme qui n’aimait pas suffisamment sa famille pour rester.
C’est complètement différent quand on se trouve à bord d’un voilier. On sent le monde et les éléments dans toute leur rudesse : les rafales qui fouettent le visage, les vagues qui se déchaînent sous ses pieds, la chaleur du soleil qui brûle la peau. La mer nécessite une attention constante.
D’une certaine façon, elle savait que ces moments précieux ne dureraient pas éternellement. Elle avait envie d’appuyer sur Pause pour figer ce moment précis de sa vie et se raccrocher à lui.
N’attendez pas qu’on vous le demande. Investissez-vous tout de suite dans la vie du voilier. Je sais que vous n’avez aucune expérience de la navigation, mais c’est à vous d’apprendre. Et vite. Deuxièmement, toutes les décisions importantes sont soumises à un vote : les prochaines escales, les équipiers que nous prenons à bord, les achats. Une fois votée, la décision est irrévocable. Troisièmement, les relations amoureuses entre les membres de l’équipage sont interdites. On n’a pas besoin de ce genre de complications.
Lorsque je respirerai de l'air salé, je penserai à toi courant sur la plage, les cheveux flottant dans le dos. Lorsque j'entendrai des éclats de rire, je penserai aux nôtres quand on sautait sur les matelas de nos lits superposés. Lorsque j'écouterai de la musique soul, je nous verrai danser dans le salon, pieds nus. Vais-je rentrer à Londres ou en Cornouailles ou prendre un avion pour un nouveau pays ? Je n'en ai aucune idée parce que je ne suis plus celle qui prévoyait tout. En revanche, j'ai un projet. Et c'est grâce à toi, Mia. Grâce à nous. Demain, j'irai sur la plage, j'étalerai ma serviette sur le sable chaud, j'entrerai dans la mer transparente de Bali. Et je nagerai.
La vie est trop courte pour se laisser coincer dans la mauvaise, pour ne faire qu'oeuvrer à se tracer son chemin.
– C’est la première fois que je rencontre un traducteur. Quel travail intéressant ! C’est tout un art, non ? Comment fais-tu pour reproduire la prose d’un auteur, sa pensée dans une autre langue ?
– C’est justement ce qui me plaît. Essayer de trouver la voix de l’auteur et de la retransmettre. L’humour, c’est sans doute ce qu’il y a de plus difficile à traduire. Les jeux de mots, le rythme.
Les gens voyagent pour une de ces deux raisons : ils sont en quête ou en fuite. Pour moi, les deux sont vraies.
C’est l’absence d’obligations qui est géniale. On peut se remettre en route quand ça nous chante.
Quand les gens donnent leur avis, on finit quelquefois par croire que c’est le sien.
— Tu veilleras sur elle, n’est-ce pas ?
— Tu sais que ça revient à demander à un poisson rouge de s’occuper d’un piranha ?