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Citation de Cielvariable


C’était le samedi soir et Anne Shirley était dans le salon de Theodora Dix, blottie dans le fauteuil auprès de la fenêtre, contemplant rêveusement les étoiles au loin, derrière les collines du couchant. Passant quinze jours de ses vacances au Pavillon de l’Écho où M. et Mme Stephen Irving étaient installés pour l’été, Anne en profitait souvent pour venir à la vieille maison des Dix bavarder quelques moments. Ce soir-là, elles avaient fini de parler et Anne s’abandonnait au plaisir de construire un château en Espagne. Elle inclina sa jolie tête couronnée de tresses d’un roux chaud contre la fenêtre, et ses yeux gris évoquèrent des étangs ombreux où rayonnait la lune.
Puis elle aperçut Ludovic Speed qui descendait l’allée. Il était encore loin de la maison, car l’allée des Dix était longue, mais même de loin, Ludovic était facile à reconnaître. Personne d’autre à Middle Grafton n’avait une silhouette aussi élancée, légèrement voûtée, empreinte de placidité. Toute la personnalité de Ludovic s’y exprimait.
Anne émergea de sa rêverie, se disant qu’il serait plus délicat de prendre congé. Ludovic courtisait Theodora. Tout Grafton était au courant ou du moins, si quelqu’un l’ignorait, ce n’était pas parce qu’il n’avait pas eu le temps de le découvrir. Il y avait déjà quinze ans que Ludovic venait ainsi voir Theodora, de cette manière indolente et décontractée.
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