Deux coups de téléphone plus tard, il en avait eu confirmation : le Russe n’était ni une balance ni un enfant de chœur. Perso, Baz n’avait jamais touché aux filles, mais pour le reste, respect. En deux semaines et trois entrevues au sport ou avant le parloir, le deal était lancé. Dehors, la musique ne s’arrêtait jamais de tourner… Si Palace assurait, à sa sortie de taule, le chiffre d’affaires aurait explosé.
– Tu peux lui faire confiance, reprit Bazooka. Je lui ai tout appris, à Palace. L’Espagne, la frontière, les convois et les livraisons, il connaît. On connaît tous.
Le Russe opina. Intérieurement, il souriait. Sa détention provisoire ne tenait plus. Dans quelques semaines, il sortirait. Dans quelques mois, une fois sa filière sur pied, il assurerait les premières livraisons. Fresnes ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Et ces petits bicots de merde se tiendraient au garde-à-vous.