Les esthètes (et Alfred en était un) ont une conception particulière de l'amour, si on peut appeler cette affection comme cela. Peut-être n'aiment-ils pas - car la beauté proprement dite ne peut être aimée- mais sont-ils éblouis. Comme par un ciel aveuglant certains matins d'été. L'esthète est un adorateur et un collectionneur, rarement un amant intégral. Et il aura beaucoup de dieux car, au fond, il recherche toujours le même. Un et invariable, mais magnifiquement pluriel.