AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.19/5 (sur 13 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Ubeda , 1963
Biographie :

Luis Foronda est un écrivain et journaliste radiophonique espagnol.

En juin 2018, est publié, en France, son livre "Récits verticaux", aux éditions La Reine Blanche.

Ajouter des informations
Bibliographie de Luis Foronda   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Etant donné que l'éternité avait fragilisé les portes du ciel et qu'étaient apparues dans le bois des fissures par lesquelles se faufilaient les âmes indésirables, Saint Pierre, désespéré, demanda à Dieu de trouver un bon forgeron qui fabriquerait des portes en fer, massives, hautes et résistantes aux attaques des âmes resquilleuses. Parmi les trois mille milliards de milliards de mollassons qui flottaient dans la Gloire en jouant de la harpe, Dieu ne trouva pas un seul forgeron capable de construire de telles portes.
Commenter  J’apprécie          161
Je suis convaincu que traduire n'est pas trahir, bien au contraire : traduire est bénir.
Commenter  J’apprécie          110
Luis Foronda
La vie dure le temps d’un vol. Le poids de la routine alourdit les ailes et seule l’imagination nous permet de continuer à être « l’oiseau le plus léger et fugace » (Miguel Hernández). Ces contes sont nés, il est vrai, pour voler. Je les ai écrits afin qu’ils soient lus à la radio puis mis en ligne dans la verticalité d’un blog. Ils ont ensuite été exposés sur les murs de centres culturels, de pubs, de bibliothèques, et autres lieux de perdition. Je pense souvent que ces récits ont fait le chemin à l’envers car, après avoir parcouru les ciels et les enfers, sur des murs réels ou virtuels, grâce au bouche à oreille, après donc avoir été oiseaux, ils sont devenus pages. Je crois cependant qu’ils conservent intact leur désir naturel d’être debout. C’est dans leur ambition de verticalité et dans leur envie de voler que se cache leur secret. (Luis Foronda)
Commenter  J’apprécie          52
A et B fixèrent leurs yeux au même moment sur le même manteau, celui qui depuis quelques jours s’étalait, magnifique et très bon marché, dans la vitrine de Lonely Modas. C’était un manteau d’homme, croisé, en tissu bleu marine avec six boutons métalliques en vieux cuivre et des boutonnières rouge grenat, un grand col élégant, quatre boutons à chaque poignet et deux poches fines de chaque côté avec un simple ourlet. Un manteau ajusté, distingué et moderne à la fois, original et élégant, très beau. A et B, qui avaient le même âge, faisaient la même taille et avaient la même silhouette, entrèrent en même temps dans la boutique et appelèrent en même temps la vendeuse. Mademoiselle, le manteau qui est en vitrine. Elle, serviable bien qu’un peu nerveuse, s’occupa d’eux, pensant qu’ils étaient ensemble. (Le manteau, p. 21)
Commenter  J’apprécie          30
Dans mes excuses, il y a une supplique implicite, certainement encore plus minable : ne m'oublie pas, garde-moi en toi, laisse moi être pour toujours comme une tumeur, petite, bénigne, dans le centre de ton monde.
Commenter  J’apprécie          40
C’était un concert spécial, plein de pompe et de solennité, mais au milieu de la douce symphonie, apparut la fausse note : très fière, résolue, se pavanant au milieu des musiciens, intrépide, présomptueuse, se sachant le point de mire. Le chef d’orchestre essaya de la faire taire d’un mouvement sec de sa baguette. En vain : elle continua comme si de rien n’était à se balader au milieu des instruments de l’orchestre. La fausse note passa du piano au trombone, puis à la viole, la clarinette et la harpe. Dans tous ces instruments, elle résonna, incohérente, démesurée, grossière. Les musiciens en sueur regardaient le chef d’orchestre qui donnait le change avec des mouvements saccadés. Levant et baissant les bras, il tentait de la contenir en donnant du nerf aux instruments à vent. (La fausse note, p. 55)
Commenter  J’apprécie          20
Le matin suivant, avec mes baskets et mon survêtement neufs, je suis revenu sur le même banc et l'ai attendue. Elle est apparue exactement à la même heure, courant d'une foulée gracieuse, comme une jeune gazelle dans la savane. J'ai essayé désespérément de rentrer mon ventre de buveur de bière. Elle est passée devant moi, soulevant les feuilles et mon désir. Je l'ai suivie dans l'intention de la rejoindre et d'entamer une conversation superficielle mais nécessaire. Elle courait trop vite : j'ai eu beau accélérer le rythme, mes jambes ne suivaient pas et j'ai très vite perdu de vue la queue de cheval qui pendulait. J'ai essayé de nouveau le jour suivant : même échec. Ses foulées de lièvre et ma maladresse de tortue semblaient incompatibles.
Commenter  J’apprécie          20
Pendant que je réprime mon désir en faisant les comptes, toi, tu ris au comptoir et d'un coup les comptes ne sont plus justes.
Commenter  J’apprécie          30
Je vis venir sur le trottoir, sans le reconnaître au premier abord, cet homme frigorifié, enveloppé dans son manteau, tenant fermement dans la main son étui à violon ; essayant d’éviter, en baissant la tête, le vent glacial qui montait directement du fleuve. Bizarrement, au moment de nous croiser, Christian Zick dévia un peu de sa marche millimétrée pour éviter une flaque ; ce faisant, il me frôla légèrement le coude. (p.5)
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Luis Foronda (14)Voir plus

Quiz Voir plus

Des animaux et des chansons (2)

Mais ça fait ces cinquante lieues Dans une nuit à queue leu leu Dès que ça flaire une ripaille De morts sur un champ de bataille Dès que la peur hante les rues Les loups s'en viennent la nuit venue, alors ?

Gérard Manset
Georges Brassens
Pierre Perret
Serge Reggiani

8 questions
52 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanson française , animaux , interprète , musiqueCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}