Luis Spota

A l'aide d'une écriture rythmée, pleine de vivacité et accessible, Luis Spota propose un roman où la littérature est au service de la dénonciation et du témoignage, et où l'art maîtrisé du dialogue et le langage familier invitent le lecteur à vivre de l'intérieur le milieu du syndicat mexicain et ses dérives. Luis Spota passe au cribles toutes les corruptions : politique, syndicaliste, administrative mais aussi individuelle. Cette corruption s'accompagne d'une violence, souvent urbaine, de renoncements et de compromissions qui broient toutes les convictions les plus sincères.



L'originalité de la dénonciation de Luis Spota est qu'elle n'incrimine pas des causes politiques, sociales ou la cupidité des capitalistes, à l'origine de cette violence et de cette corruption. Pour l'auteur, la racine du mal est plus profonde : ce sont les instincts élémentaires de l'homme et un vice immuable consubstantiel à la société mexicaine qui congédie toute forme d'engagement honnête. C'est cette position radicale que l'on retrouve dans toute l'oeuvre de Luis Spota qui lui vaut tant de controverses.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..

Ce livre m'avait été très bien vendu par Le Rouquin Bouquine, et il était dans ma pile à lire depuis quelques temps déjà... Pour information, les éditions 13e Note ont malheureusement fermé définitivement leurs portes le 30 novembre 2014. C'est bien dommage, car c'est une chouette maison d'édition. Je vous invite à découvrir leurs ouvrages, que vous ne trouverez que d'occasion désormais.



Dans ce récit, nous suivons Luis Ortega et son ami Camioneto. Tous deux ont pour but de devenir toréros, et vont pour cela parcourir des villes, des villages... C'était une entière découverte du monde de la tauromachie pour moi, car je ne connaissais pas du tout. J'ai toujours eu une opinion bien tranchée sur ces pratiques, barbares à mes yeux. Après cette lecture, j'y vois autre chose. J'ai décelé autre chose que l'envie de mettre à mort le taureau, comme une sorte d'union entre le toréro et le taureau.



C'est une pratique que je suis loin d'approuver, mais avec ce récit j'ai appris des choses. J'ai découvert l'envers du décor, et ce que l'auteur avait vécu. Les coups de cornes, qui peuvent parfois blesser très gravement, comme on s'en doute, mais aussi certaines obligations et interdictions pour les toréros. C'est un livre assez marginal que les éditions 13e Note nous propose, et c'est vraiment dommage qu'une telle maison n'existe plus.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..