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Citation de michelekastner


Car Hendrix fit ceci : il s'empara de l'hymne américain, lui arracha ses vieilles fringues et les médailles qui cliquetaient sur sa poitrine militaire, et il y introduisit son refus violent d'un monde violent, un refus d'une violence folle, d'une violence cent fois plus violente que toutes les violences qui, çà et là, explosaient.
Hendrix se réappropria une violence que la jeunesse de son époque n'avait fait, jusque-là, que subir.
Il se la réappropria comme une part revendiquée de lui-même,
comme une force de combat,
une force de vie,
démesurée.
Une Furie en lui se dressa contre l'afféterie,
contre le mensonge,
contre la guerre qui est la plus laide des laideurs,
contre les crimes organisés par le gouvernement dont une part de l'Amérique, benoîtement, s'accommodait, contre les passions enragées de la mort chez ceux qui ne risquaient nullement de mourir, je veux parler de ces puissants qui s'obstinaient, les uns par intérêt, les autres par orgueil imbécile, dans une guerre de désastre.
A coups de décharges électriques, il ébranla l'espace et les esprits.
Il eut la violence terrible, implacable, des doux.
Et le calme.
La vérité et la justice exigent le calme, et pourtant n'appartiennent qu'aux violents.
Hendrix usa de sa violence comme on use d'une arme pour imposer la paix.
Puis, cette violence, il la convertit en beauté, car c'esrt la seule conversion qui vaille.
Une beauté extrême, paroxystique, je voudrais trouver des mots neufs. Une beauté chargée d'horreur, insoutenable, j'y reviendrai.
Une beauté monstrueuse.
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