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Critiques de Magali Collet (650)
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Comme une image

Lecture terminée ☑️

Je viens de terminer « Comme une image » dé Magali collet

Je l’ai lu d’une traite en quelques heures tant je l’ai trouvé addictif et prenant.

C’est le thriller que l’on voit beaucoup passer sur Instagram, je le méfie toujours de ces romans dont on parle beaucoup mais c’est pour celui ci a mon avis c’est justifié

L’histoire est glaçante car elle met en scène une enfant de 10 HPI. Tout au long du livre, elle met en jeu un tourbillon de mots, elle aime a se reprendre intérieurement , tandis que qu’elle se parle en langage châtié.

Aux adultes et autres enfants, elle s’exprime normalement comme une enfant de 10 ans car elle ne souhaite pas qu’ils découvrent sa réelle personnalité

Ce qu’elle montre a son entourage est la face cachée de l’iceberg , c’est à dire des vagues de pensées glaçantes, déshumanisées, cruelles, totalement dépourvues de la moindre émotion.

Lalie passe sa vie à dissimuler ce qu'elle est pour arriver à ses fins, à cacher son intelligence pour manipuler les siens et toutes les personnes qu'elle côtoie.

C’est un thriller domestique bien écrit, nous tenant en haleine. L’auteur a étudié la personnalité de son personnage, l‘a disséqué elle décrit la perversité, une absence totale d’empathie, un machiavélisme pensé, construit, élaboré par un petite de 10 ans, ça fait froid dans le dos.

C’est sans complaisance mais surtout sans voyeurisme, avec des mots simples que l’on rentre dans la tête de cette gamine.

C’est épuré et simple, ça se lit bien et vite



4 eme de couverture : Lalie a 9 ans, un teint de pêche et des joues roses. Elle a aussi deux frères et des chatons, une belle-mère et deux maisons. C'est une enfant intelligente et vive, une grande soeur attentionnée et une amie fidèle. C'est la petite fille que chacun aimerait avoir. D'ailleurs, tout le monde aime Lalie. Tout le monde doit aimer Lalie. C'est une évidence. Il le faut. #thrillerdomestique
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Alors là il fallait y penser,ce bouquin traite d'enfants mais avec une petite peste qui fait mieux que les adultes dans le genre.Elle a une imagination incroyable pour 10ans et peu faire accusé le plus innocent de tous.Le sujet est dur mais adroitement traité par l'auteure.A lire mais à ne pas prendre en exemple.
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On lit se polar déconcertant et glaçant avec la peur au ventre et des frissons dans le dos, priant le ciel de ne jamais rencontrer une telle gamine dans l’IRL. Un récit malsain et angoissant, que l’auteure, dans de courts chapitres et une écriture fluide, a su rendre crédible.
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Merci Joël de votre confiance, et de m'avoir permis de lire ce livre en SP.

.

Dans une note de l'auteure, elle se demande comment on devient psychopathe, ou si on naît psychopathe. Si il y a des éléments déclencheurs.

Pour ma part, sans en être un expert, je pense qu'il doit y avoir des deux. On a sûrement des gènes, et un ou des éléments déclenchent le processus.

.

Eulalie, dit Lalie à des gènes, c'est indéniable, car avant un évènement familial qui va déclencher les foudres, elle aime persécuter les plus faibles à l'école. D'ailleurs, elle a dû mal à supporter la médiocrité.

Dotée d'une intelligence supérieure aux autres de son âge, son imagination et son machiavélisme vont faire d'elle un être redoutable.

On doit aimer Lalie, il le faut, et je rajouterais, attention à ceux qu'elle n'aime pas.

.

Je découvre l'auteure avec ce titre. Quel bonheur. Je tombe exactement dans le style que j'affectionne, le roman noir.

Une intrigue qui monte en intensité au fil des chapitres, courts. Des personnages taillés au couteau (céramique), au service de l'intrigue. Une ambiance digne des grands romans de Patrick Senécal, c'est peu dire venant de ma part.

Vous avez tapé dans le mille, malgré un petit bémol pour moi. J'aurais aimé Lalie encore plus vicieuse et une fin laissant un air de : "je n'en ai pas encore fini", mais c'est vraiment pour chercher la petite bête.

.

Hatez-vous pour vous procurer ce petit bijou de cynisme, et méfiez-vous di vous connaissez une Lalie........
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Comme une image

La couverture et le titre parlent d’eux-mêmes, non ?



Lalie, 9 ans, se retrouve au milieu de la séparation de ses parents : Julien a quitté Carmen, enceinte pour se mettre en couple avec sa maîtresse Ségolène, enceinte.

À quel moment, le cerveau bascule dans la psychopathologie ? Le diagnostic ne se pose pas chez l’enfant. Mais que dire d’un comportement manipulateur et pervers ?

Lalie, sous ses airs de petite fille douce et sérieux, manipule son monde…

Pour quelle finalité ?

Les dernières lignes sont explosives… jouissives, ai-je envie de dire…



Magali Collet nous plonge dans un univers sombre et dérangeant, parce qu il touche l’enfant.

Une réussite, encore !
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Comme une image

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Hello les z’amis !

Si les enfants sont cruels, que dire de Lalie ?

Lalie est maléfique.

Oh, ne voyez pas dans ce qualificatif tout ce qu’il peut induire de « fantastique ». Lalie est une enfant très « concrète »… et consciemment malfaisante, une véritable psychopathe, manipulatrice, fascinante, captivante et détestable.

Dans ce récit troublant et même glaçant, l’auteure nous narre – tantôt à la première personne tantôt d’un point de vue extérieur, un passage de la vie de Lalie, charmante enfant, brillante, réfléchie, mais complètement autocentrée et narcissique.

Pour Lalie, les autres n’existent pas : ce sont ses choses ; pour Lalie, le centre du monde, c’est elle-même : ses parents, ses frères, sa belle-mère ne sont que des moyens qui lui permettent d’exister. C’est tout.

Dans cette histoire, déroulée par dates, un peu comme un journal de bord, on ne se perd pas : on s’immerge. Comme dans un cauchemar.

Une sorte de curiosité malsaine nous pousse à tourner les pages et on n’est pas déçus du voyage : c’est vif, intelligent et drôlement bien pensé.

Une lecture comme une friandise acidulée et très amère, comme on les aime !



Quatrième de couverture :

Lalie a 9 ans, un teint de pêche et des joues roses. Elle a aussi deux frères et des chatons, une belle-mère et deux maisons.

C'est une enfant intelligente et vive, une grande sœur attentionnée et une amie fidèle.

C'est la petite fille que chacun aimerait avoir.

D'ailleurs, tout le monde aime Lalie.

Tout le monde doit aimer Lalie.

C'est une évidence.

Il le faut.



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Comme une image

En bref, un thriller psychologique percutant ! Magali Collet ose mettre en scène une enfant perturbée et elle nous glace le sang avec brio.



Ce titre est le troisième roman de l'auteure chez Taurnada et sa plume n'a plus rien à prouver : le lecteur est directement plongé dans un récit rythmé et captivant grâce à des chapitres courts et une ambiance très particulière à chacune de ses histoires.



Magali Collet se risque à casser les codes et à instiller le mal dans une petite fille, à l'apparence sage comme une image. Les habitués du genre retrouveront très vite les petits indices qui ressemblent aux traits de personnalité d'un psychopathe... Cela fait froid dans le dos !

Pour les plus sensibles, je préfère prévenir qu'il y a des scènes assez explicites de maltraitance sur les enfants, mais aussi sur les animaux.



Cependant, l'histoire n'est pas uniquement basée sur de la violence et de la manipulation. L'auteure aborde surtout l'impact de la parole des parents sur les enfants : comment une relation parentale dysfonctionnelle peut engendrer des traumas importants, comment les paroles d'un adulte influent sur le comportement et le point de vue des plus jeunes.



La descente aux enfers est lente et insidieuse mais belle et bien réelle, jusqu'au dénouement que je trouve parfait et qui lance un clin d'œil à l'actualité des dernières années.
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Un roman qui fait froid dans le dos en tant que parent.

Si l’une de mes filles avait l’âge de la jeune Lalie, je ne la regarderai plus de la même manière, c’est une certitude.



La tension est palpable et va crescendo tout au long de l’histoire.



Lalie est une enfant à l’apparence tellement innocente mais qui est tellement machiavélique.


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Comme une image

C'est un livre qui se dévore.

Addictif et prenant du coup impossible pour moi de m'en détaché.

On se demande jusqu'où va aller Lalie où non jusqu'où est elle prête à aller ?

La construction du livre est très intéressante car nous sommes plongé dans les pensées du personnage principal comme un journal intime et ça j'adore.

Je vous cache pas que des passages m'ont fait mal au cœur.

C'était une très bonne lecture que je vous recommande à 100%.
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Comme une image

Le piège s’est refermé sur moi une nouvelle fois ! Après l’expérience époustouflante de « La Cave aux poupées », roman hypnotique qui m’avait scotchée une journée entre ses pages maléfiques, voici que cela recommence avec « Comme une image ».

Certes le sujet de l’enfant haut potentiel et psychotique n’est pas nouveau et pourrait paraître à certains éculé, mais la manière dont Magali Collet le traite et totalement pertinent !ici, pas de faux suspense, on comprend assez vite que Lalie est une manipulatrice, que son contexte familial n’est pas étranger à son mal-être, les effets d’un divorce sont parfois redoutables, que, même si la structure psychique n’est pas fixée avant l’âge adulte, elle a de sérieuses dispositions à une personnalité antisociale.

J’ai aimé la manière dont l’auteure fait monter la tension avec l’apparition des symptômes : l’absence totale d’émotions, la lucidité des actes, l’égocentrisme, le manque d’empathie. C’est en connaissance de cause qu’elle éradique systématiquement chaque obstacle qui se dresse dans son projet. Et le trouble laisse la place à l’horreur, une horreur froide, réfléchie, et d’autant plus insupportable qu’elle émane une enfant, une être supposé innocent, fragile et dépendant de l’amour des siens.

J’ai beaucoup apprécié la souplesse avec laquelle Lalie change de discours et de comportement en fonction des ses interlocuteurs, montrant ainsi la grande maturité de sa pathologie.

J’ai été happée par ses discours indirects libres qui nous donnent accès à son être vrai, sans filtre social, la manière dont elle corrige ses phrases et ses pensées trahissant son hyper contrôle sur elle-même et sa folie, son rapport obsessionnel aux couleurs, garde-fou émotionnels, la description de cette « vague » de colère qui s’empare d’elle et qu’elle doit évacuer quoi qu’il en coûte.

Bref, un récit glaçant dont on ne peut se détacher, qui nous laisse un goût amer d’impuissance face à la tragédie, construit de façon à ce qu’on éprouve aucune compassion pour personne car ici, tous sont victimes et tous son coupables. Je recommande ++.



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Comme une image

On lui donnerait le bon Dieu sans confession, mais prenez garde…

Elle peut être diabolique, machiavélique et même aller jusqu’à la perversion !

Un thriller psychologique qui vous glace le sang.

Âme sensible, s’abstenir sinon vos nuits seront peuplées de cauchemars.

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Comme une image

Tout d abord merci à Joël des éditions @taurnada pour ce #servicepresse .

Nous faisons connaissance avec Eulalie mais tous l appellent Lalie. Petite fille de 9 ans qui a tout pour plaire.

La petite fille est jolie , souriante , polie et c'est une excellente élève.

Elle est entourée qu'une maman et d'un papa qui l'aime plus que tout.

Mais un jour , son univers éclate. Papa quitte maman.

Et en plus l autre put*** ( comme elle et sa mère aime l' appeler ) est enceinte tout comme maman d ailleurs.

Sa maman est effondrée et peine à reprendre pied , car elle aimerait que papa revienne.

La petite Lalie devra dorénavant vivre d'une part avec maman et Charlie et aussi dans une autre maison avec Ségolene , Malo et papa .

Mais le souci , c'est que Lalie comprend très vite qu'elle ne sera plus le centre du monde maman et papa !

Elle arrive de moins en moins à contrôler ses pulsions et ses colères.

Car Lalie ne connait pas l'empathie.

Mais coûte que coûte elle doit sauver les apparences.

Son petit péché mignon est de persécuter les plus faibles de sa classe entre autre ...

J'ai adoré ce roman , je l'ai lu en moins de deux jours !

Ce roman est diaboliquement efficace et Lalie sacré personnage !

J'ai été littéralement happée par ma lecture et les chapitres courts apportent du punch à l histoire.

J'ai trouvé que la plume de l auteure avait mûri ! J'ai adoré le twist final je ne m'y attendait pas du tout !

Encore un excellent roman de l auteure.
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UN THRILLER QUI GLACE LE SANG !

🍒

Même si j’avais une idée de ce que je m’apprêtais à lire, quel genre de lecture exactement, je pense que je n’étais pas prête. Vraiment pas prête ! J’ai pourtant lu (et adoré!) « la cave aux poupées » et « les yeux d’Iris », je savais que j’allais lire des horreurs (et c’est ce que j’attends quand je lis cette auteure, j’avoue 🤭), mais là, WOW, la barre a été mise très haute ! J’ai fini ma lecture complètement choquée 😨 et je ne demande déjà qu’à lire le prochain livre de Magali Collet ! C’est dire ! 🤩

🍒

Lalie a neuf ans. Depuis peu, elle a deux frères, deux maisons, une belle-mère, un chien et des chatons. Lalie est très intelligente, c’est l’une des premières de sa classe et elle est entourée d’amies. Tout le monde aime Lalie. Non, tout le monde DOIT aimer Lalie, sinon…

🍒

Est-ce bizarre d’avoir autant aimé ce thriller ? 🤭 Vraiment, il est exceptionnel dans son genre ! Je n’ose imaginer la difficulté d’écrire sur la psychopathie infantile. Et pourtant, ici, le défi a été relevé avec brio. J’ai arrêté de compter le nombre de fois où j’ai été choquée. Le nombre de fois où j’ai stoppé ma lecture, rien que pour reprendre mon souffle ou pour en discuter avec mon conjoint (vous connaissez, ce besoin urgent d’en parler !). C’est le genre de lecture qu’on garde en tête et qui affecte, indéniablement. Le portrait psychologique de Lalie a été travaillé à la perfection. Son discours, ses pensées, ses gestes… Mais aussi, les réactions des parents qui se voilent la face. Car voyons, ce n’est qu’une enfant, elle ne se rend pas compte ! J’ai encore froid dans le dos rien qu’en y pensant. C’était incroyablement terrifiant, absolument addictif, et, clairement, j’étais mal à l’aise tout au long de ma lecture 😅

Mais wow quoi ! Ce livre, c’est une dinguerie, un énorme coup de cœur ! ♥️

Attention cependant, âmes sensibles, s’abstenir… 🫣

🍒
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Comme une image

Voici mon retour de lecture sur Comme une image de Magali Collet.

Lalie a 9 ans, un teint de pêche et des joues roses. Elle a aussi deux frères et des chatons, une belle-mère et deux maisons.

C'est une enfant intelligente et vive, une grande sœur attentionnée et une amie fidèle.

C'est la petite fille que chacun aimerait avoir.

D'ailleurs, tout le monde aime Lalie.

Tout le monde doit aimer Lalie.

C'est une évidence.

Il le faut.

Comme une image est un roman que j'ai souhaité lire à cause de sa couverture que j'ai d'emblé trouvée.. flippante lol

En effet, je trouve que cette petite fille intrigue et fait un peu peur. J'avais très envie de lire ce qui ce cachait derrière et je n'ai pas du tout été déçue.

Lalie (de son vrai nom Eulalie) est une petite fille adorable, très jolie et elle est sage comme une image.. ou presque.

Elle a un papa et une maman.. deux frères et même une belle-mère. Elle aime les animaux, notamment les petits chatons tous mignons..

Elle a tout pour être heureuse.

Elle est adorable, vraiment..

Un vrai petit ange qui trompe son monde.

Car, en réalité les pensées de cette adorable fillette font.. peur ! Elle cache bien son jeu, et c'est peu dire.

Plus on avance dans ses pensées plus.. avouons le.. on est effaré ! Heureusement que ce n'est qu'un roman et que l'autrice ne s'est pas inspirée d'une enfant de son entourage car il y aurait de quoi s'inquiéter lol

Lalie est très difficile à cerner et j'ai été scotchée à de nombreuses reprises par son comportement, par ses actes.

Les pages s'enchainent sans temps mort et j'ai vraiment apprécié de le lire pendant une jourrnée de repos car cela m'aurait ennuyé de devoir stopper ma lecture pour aller travailler.

L'écriture est brillante, c'est fluide, terrifant et.. génial ! Premier roman que je lis de l'autrice mais pas le dernier, ça c'est sur !

Quand à la fin, elle est glaçante.

Comme une image est un excellent thriller que je vous recommande sans aucune hésitation et note cinq étoiles.
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Comme une image

Glaçant. Voilà le mot qui me vient à l’esprit lorsque je referme ce thriller. Avec « Comme une image », Magali met la barre extrêmement haut. Elle nous propose de découvrir ce qu’il y a dans la tête d’une enfant psychopathe. Elle nous informe à juste titre qu’on ne peut pas parler de « sociopathie » ou de « psychopathie » avant 18 ans. Pourtant, elles existent bien dans l’enfance.



Lalie vient d’avoir dix ans. C’est une enfant absolument charmante, jolie, polie, intelligente, agréable à côtoyer. Très bonne élève, elle est appréciée de ses instituteurs et de ses camarades de classe. Tous, sauf Andy. Lalie s’occupe de lui, elle l’aide en classe. Andy n’est pas un idiot, mais il a de grosses difficultés scolaires. Ce n’est pas sa faute, il doit s’occuper de ses petits frères pendant que sa maman travaille. Pas facile dans ce cas d’étudier correctement. Andy n’est pas un idiot, puisqu’il est bien le seul à connaître le vrai visage de Lalie.



Lalie est bizarre, insaisissable, manipulatrice, sournoise. Le lecteur va vite s’en apercevoir. Elle a deux visages : d’un côté la petite fille modèle, sage « comme une image », et d’autre, la petite fille remplie de rancœurs et de souffrances.



« T’as rien compris, hein ? Aujourd’hui, je compte jusqu’à quinze.



Elle s’approche du lit à barreau, pose une main sur sa bouche, lui pince le nez de l’autre et commence à compter lentement. »



Magali a choisi une construction originale pour nous raconter cette histoire : elle alterne les chapitres ou nous sommes dans la tête de Lalie, avec l’emploi du « Je ». L’occasion d’être proche d’elle, de mieux cerner le personnage. Et les chapitres à la troisième personne du singulier, plus neutre, mais permettant de voir comment l’entourage perçoit Lalie, comment elle réussit à manipuler son petit monde.



Qu’est-ce qui a fait vriller Lalie ? Au départ, il y avait une petite graine en elle : Lalie est probablement une enfant à Haut Potentiel. Là où tout a basculé, c’est lorsque son père quitte le domicile conjugal pour s’installer avec Ségolène, sa maîtresse qui attend un enfant de lui. Le schéma familial de Lalie est bouleversé, ses repères sautent les uns après les autres, et le discours de sa mère ne l’aide pas. Elle dénigre Ségolène devant Lalie, lui montant la tête. Lalie, un brin trop possessive, va disjoncter.



On ne peut pas ressentir la moindre compassion pour Lalie. Sachant ce qu’elle pense et comment elle fonctionne, on la déteste un peu plus à chaque page. Quelle peste ! Et encore, le mot est faible. On a envie de prendre le père de Lalie en aparté et lui dire la vérité. Lalie est dérangée, c’est une bombe à retardement.



La difficulté pour chacun de trouver sa place au sein d’une famille recomposée, le challenge pour une maman solo d’élever correctement ses enfants, la garde alternée, ces sujets qui sont de plus en plus d’actualité démontrent combien il est important de protéger les enfants.



« Comme souvent, ses pensées la ramènent à la douleur des belles-mères. Ces femmes qui accueillent des enfants qui ne sont pas les leurs, qui les élèvent en partie, qui les aiment, souvent, mais qui n’ont ni le droit de le montrer ni celui de se mêler de leur éducation. Ces femmes qui ne peuvent que subir le manque si d’aventure, le couple se sépare. Pas de droit de garde ou de visites pour elles, non. Absolument rien. On leur refuse le droit de trop les aimer, tout comme on lui refuse celui d’exprimer sa douleur… »



La théorie de Magali fait froid dans le dos. Je ne sais pas qui est la plus diabolique : Lalie ou l’auteure ? Avec sa plume vive et maîtrisée, Magali trucide tout simplement le lecteur. Le malaise grandit au fil des pages, on sent bien que le pire reste à venir. Et il arrive, inéluctablement. Avec cette fin inévitable, programmée, laissant deviner l’atrocité.



Méfiez-vous, une fois commencé, vous ne pourrez plus lâcher « Comme une image ». C’est un réel page turner de dingue. Encore qu’à certains moments, vous serez obligés de poser le bouquin pour vous remettre du passage lu. Car certaines scènes sont terribles, psychologiquement parlant. Il va me falloir un moment pour oublier Lalie. Une lecture qui ne laisse pas indifférent et dont on ne ressort pas indemne, c’est certain. Je me demande quelle sera sa vie d’adulte, les crimes qu’elle commettra, et pourquoi….



Si le thriller psychologique est votre tasse de thé, n’hésitez pas une seconde. Découvrez l’enfance de Lalie….et imaginez sa vie d’adulte….



« Je n’aime pas le changement, je ne l’ai jamais aimé. Alors, je cache ce que je suis vraiment. Je m’arrange pour glisser quelques erreurs de temps en temps dans mon travail, j’essaye de poser des questions dont je connais la réponse, parce que j’ai vite compris qu’il ne fallait pas être à l ‘écart d’un groupe. La classe, c’est une meute, comme les loups. Quand un enfant est à l’écart du groupe, il ne peut plus y revenir. »



Je remercie les Éditions Taurnada pour cette lecture.



#Commeuneimage #MagaliCollet #Taurnada
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Comme une image

L’auteure avait envoyé du lourd pour son premier livre « La cave aux poupées » ; un livre que je n’oublierais d’ailleurs pas de sitôt.

Dans le noir, elle pouvait difficilement faire mieux. Et pourtant « Comme une image » est arrivé, et dans un style tout autre, et j’ai pris cette histoire en pleine face. Et je me suis dit que si elle fait mieux, elle approchera les très grands noms du « noir ».

Et pourtant, c’est une histoire simple. Mais d’un bout à l’autre, je me suis mis à la place de certains personnages en frissonnant.

Ce bouquin parle de traumatismes, des répercutions des choix de vie, d’enfants et forcément, en tant que père de famille, ça me touche.

Alors, toi qui veux des enfants, ne le lis pas.

Parents en difficultés, vous ne regarderez plus votre enfant de la même manière.

Et parents qui ont des enfants parfaits, prenez garde à vos choix !

C’est juste, efficace, noir et drôlement troublant.
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Elle est très jolie, extrêmement intelligente, et facile à vivre, ne pose aucun problème à ses parents Carmen et Julien. Bien sûr sa maîtresse de CM2 l'adore, et comme elle est si brillante, elle lui a confié le soin de "tutorer" Andy, qui est un peu à la traîne, le pauvre. Entre "tutorer" et "torturer", il n'y a qu'un "r" de plus...mais laissons cela pour l'instant.

Dans la vie idyllique de la petite Lalie, un grain de sable nommé Ségolène va bientôt se glisser et mettre en branle des mécanismes insoupçonnés. Parce que Ségolène, c'est une jeune collègue de Julien et de Carmen (tout ce petit monde est prof dans le même établissement), qui va devenir la maîtresse du papa de Lalie. Et le hasard (ou pas ?), va faire que la fillette va bientôt avoir la joie (ou pas ?) de se retrouver doublement grande soeur, d'un côté Charles, le "vrai" petit frère, de l'autre Malo, affectueusement surnommé le "demi-pute", fils de Ségolène et Julien. Ces deux derniers vivent désormais ensemble à Bois-Colombes, où Lalie, comme tout enfant de parents séparés, passe des week-end et la moitié de ses vacances.

Bien évidemment, pour Lalie la pilule est un peu dure à avaler. Non seulement ses parents ne vivent plus ensemble, mais d'un côté comme de l'autre, elle n'est plus l'unique centre d'intérêt, ce qui à ses yeux est absolument inconcevable. Il va donc falloir trouver des solutions pour reconquérir son statut d'enfant exceptionnel et préféré. Et comme elle est très inventive, nous autres lecteurs allons nous régaler !



Comme j'aime beaucoup les histoires d'enfants un peu (ou beaucoup) tordus, j'ai été servie avec cette mini-psychopathe en herbe, mais qui fait le maximum comme mini-mir (référence spéciale pour plus de 50 ans !). Le récit est court, dense, et impossible de décrocher avant la fin. Tantôt c'est Lalie qui s'exprime, prenant soin de corriger ses erreurs de vocabulaire afin de paraître toujours sous son meilleur jour même en commettant les pires forfaits, tantôt l'histoire est raconté sur le mode impersonnel mais du point de vue des adultes, parents, enseignants, compagne de Julien. Les passages narrés par Lalie sont ceux que j'ai préférés, ils sont confondants de froideur et de "naturel", quand elle évoque sa façon de résoudre les problèmes dès lors que quelque chose vient se mettre en travers de sa volonté.

Bien que l'auteur explique en post-face que, selon les spécialistes, on ne parle pas de psychopathies avant l'âge de 18 ans, ceux qui en ont fréquenté beaucoup savent bien que certains enfants sont capables d'une cruauté tout à fait consciente bien avant, et que ce sont souvent des gamin(e)s très intelligents comme la jeune Lalie. Personnellement j'en ai rencontré deux, qui m'ont laissé un souvenir glaçant, surtout que l'un d'entre eux a tenté de se venger d'une sanction que je lui avais infligée (parce qu'il maltraitait un autre enfant, trisomique scolarisé en Ulis), en me faisant perdre mon boulot. J'étais animatrice à l'époque, fort heureusement j'ai réussi à démonter son entreprise de manipulation. Il avait 11 ans...



Bien sûr, quand on lit beaucoup de thrillers psychologiques, on reconnaîtra certaines ficelles, et on anticipera certaines actions. Je sais que cela a été rédhibitoire pour certain(e)s ami(e)s babéliotes, mais moi cela ne m'a pas gênée, je ne m'attendais pas à la lecture du siècle, mais simplement à un bon moment de divertissement. Et ce roman a parfaitement rempli son office, je vais donc continuer à découvrir cette auteure dont j'ai déjà deux ou trois autres livres dans le pense-pas-bête.
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Je remercie Joël de Taurnada éditions pour ce SP.

En voilà un roman qui dérange et pas qu’un peu.

Une histoire diablement bien écrite qui m’a tenue en haleine jusqu’à la dernière phrase, me donnant régulièrement la chair de poule. Lalie, petite fille ou monstre en gestation ? Future pervers narcissique dirait certain … et si … et si Lalie existait … Glaçant !

Je reste presque sans voix en refermant le livre, ne pouvant oublier Charles, et les autres, non sans un pincement au coeur, aussi je ne peux que vous conseiller de bien vite ouvrir ce roman à votre tour !

Un excellent thriller !
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Je vais commencer par dire "Whaou" ... j'ai été scotchée. Et puis on ne va pas se mentir.... jamais je ne voudrais avoir une fille comme Lalie...ah non...brrrr... elle est plus que flippante et pourtant, elle est très jolie et très gentille Lalie.... en apparence du moins, car quand on la suit dans sa tête.... on veut juste en sortir!!



Magnifique thriller psychologique, les liens entre les personnages sont excellents, on s'attache, on ronchonne, on s'énerve.



Et puis on se dit que Lalie va tout faire pour que tout aille bien, même si sa maman est sur la pente descente. Son petit frère, ce bébé joufflu la maintient à minima.



Mais l'autrice ne nous laissera pas sans distiller une ambiance absolument angoissante, de celle que je raffole.



Pas évident de mettre en scène une enfant aussi bizarre, et pour autant rien ne m'a choqué, pas même son âge et ses réflexions abouties.



J'ai adoré, c'est une vraie pépite à lire si vous n'avez pas peur de vous confronter à Lalie...



Bravo!



Enjoy!
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