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Citation de heartnsoul


Il y a les sourires de mon enfant.
Il y a les pleurs de mon enfant.
Il y a son gazouillis matinal, qui m éveille aussi légèrement qu'un chant d'oiseau dans la lumière d'un matin de printemps.
Il y a les bras que tend vers moi mon enfant. Son visage qui s'éclaire des que je me penche sur elle, dés quelle m’aperçois, dés quelle se remplit de la certitude que je suis la. Que je serait toujours là.
Il y a la bouche de mon enfant qui se plisse autour du mamelon, ses lèvres qui me happent, ses yeux obstinément rivés sur mon visage, sa petite main posée en toute confiance sur mon sein quand je l'allaite. Cette sensation presque douloureuse d'un plaisir jusqu'alors inconnu, qui prend naissance dans mon ventre et se répand dans mon corps.
Il y a l'odeur de mon enfant, unique, indescriptible, celle que je respire dans les plis si tendres de son cou, qui me submerge quand je la prends dans mes bras, odeur que je reconnaîtrais entre mille.
Et puis, au fil de jours remplis à ras bord d'une myriade de petits miracles, il y a les premières syllabes que balbutie mon enfant et que je suis seule à comprendre.
Il y a l'éclat nacré de ses dents, perles entrevus dans un cri ou dans un sourire.
Il y a ses mimiques si comiques. Ses colères, ses caprices, pluie et vent sur mon enfant miracle.
Il y a ses premiers pas, ses maladresses, ses hésitations, ses élans souvent stoppés par des chutes, et mes mains toujours proches, toujours prêtes à l'aider à se relever.
Sa main qui s'empare de la mienne et m’entraîne à la découverte d'un monde que je ne voyais plus, cailloux, plantes, fleurs, fourmis, limaces, feuilles mortes, brindilles sèches, et les toutes petites bêtes qui rampent sur les racines entremêlées des arbres.
Il y a ses chagrins, ses peurs, le loup qui, sorti des pages d'un livre lu avant que ne se ferment ses yeux, surgit au cœur de la nuit et darde sur elle des yeux jaunes, luminescents.
Il y a mes peurs inconscientes, inavouées, pas même formulés, surtout pas, et mon cœur qui tremble à chaque appel, à chaque cri dont seule je sais reconnaître la détresse qui en est cause.
Il y a ces milliers de talismans que je voudrais suspendre à son cou, pour que rien, jamais rien ne l'atteigne, ne lui fasse mal.
Il y a mon amour sauvage, au- delà du raisonnable, un amour exclusif éclos un jour d'hiver pour cet être né de moi au bout d'une attente, d'une impatience si grandes qu'elle ont effacé toutes les autres attentes, toutes les autres impatiences.
Il y a à présent, Alya, et rien d'autre.
Rien d'autre ?
Non, rien d'autre, j'en suis sure aujourd'hui.
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