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Citation de Eric76


La littérature chinoise excelle dans l'art de ne pas appeler un chat, un chat. Le printemps (chun), synonyme de désir et d'amour, occupe une grande place dans le langage du corps : les aphrodisiaques répondent ainsi au joli nom de "médecines printanières", destinées à revigorer la tige de jade masculine - alias la flute de jade, le pic vigoureux, le bâton d'encens, la tête de tortue, la pousse de bambou de jade, la lance d'or... La femme n'est pas en reste ; on réserve à la description de son intimité des images pleines de mystères : précieuse porte ou porte de jade, ravine de cinabre, fosse dorée, vallon obscur.
Avis de tempête dans l'alcôve : les " jeux des nuages et de la pluie", ou les " nuages qui tourbillonnent et la pluie battante ", sont les expressions favorites pour désigner les plaisirs de la natte et de l'oreiller. Autrement dit, la guerre fleurie, la voie du yin et du yang, ou encore faire faisan et phénix. Quand le couple en arrive là, l'éventail des postures offert par les manuels spécialisés laisse rêveur : l'épervier et le loriot battant l'air de leurs ailes droites et fermes... le dévidage de la soie... le chat et la souris dans le même trou...le dragon qui s'enroule... les bambous près de l'autel... les papillons voltigeant... la chèvre devant l'arbre ou le tigre blanc qui bondit...
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