Poznański :
Tous les éléments doivent m’obéir
Je ne demande pas à la terre si je peux semer
Je ne demande pas à l’eau si je peux en boire
Je ne demande pas au soleil s’il doit briller
À l’air s’il doit nourrir les poumons
Je gouverne
Mes ouvriers —
Sophie :
Les hommes, ce n’est pas de l’engrais
Pour votre arbre à coton
C’est pourquoi votre cotonnier est maudit
Et ses fruits aussi
Sophie :
L’usine est morte
Il n’y a rien à manger
L’usine est tombée
Sa peau rouge a pâli
Les vitres sont tombées de ses yeux
Ses organes internes
Ateliers de filature et de teinture
Saignent
Poznański :
Łódź parle de nombreuses langues
Je me dis qu’elle ne parle pas, mais qu’elle chante
Les oiseaux étonnés écoutent ce mélange de mélodies
C’est comme une tresse faite de mélodies
Si ces mélodies manquaient,
Si vous nous déportiez dans la jungle,
Il n’y aurait plus de tresse
Je raconte des bêtises, comme un poète ,
Sur les tresses des jeunes filles
C’est parce que Łódź est pour moi une ville
Pareille à une jeune fille
Poznànski : Quel beau, quel beau bateau
Son capitaine est un lion
Il est à la barre
Raaah - comme il rugit
Le Fils de Poznaànski : Père
Poznànski : Les marins galopent sur le pont
Ce sont des chevaux !
Avec leurs queues et crinières
Tagada tagada, ils tapent des pieds
Je me demande combien coûte un billet
(S'adressant au Marin-Cheval)
Monsieur le cheval magnifique, combien coûte le billet le plus cher ?
Car je suis Poznànski
Le Visionnaire :
J’ai signé un contrat avec les créanciers de l’usine
Les Fonctionnaires :
Signer un contrat, est-ce difficile ?
Le Visionnaire :
Deux ans de négociations
Le Directeur :
Avec la banque, la sécurité sociale, le bureau fiscal
Les Fonctionnaires :
Il n’y a pas de négociations plus agréables
Qu’avec la banque, la sécurité sociale, le bureau fiscal