La question des classements linguistiques est omniprésente dans nos quotidiens, et elle possède des effets sur la manière dont nous intériorisons des jugements sociaux plus ou moins légitimes. Omniprésente, mais aussi quasi invisible, tant les catégories mobilisées et les présupposés de nos raisonnements sur la question nous semblent relever de la simple évidence quotidienne : qui irait en effet penser que la notion de "langue" n'a aucune pertinence ? C'est pourtant ce que nous allons défendre dans la première partie de ce livre. (17)