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Citation de PDUM57


Ce même texte du Talmud, quelques pages plus tôt, évoque les signes de l'aube : « C'est le moment où l'enfant commence à téter les seins de sa mère ou, autre possibilité, le moment où la femme commence à raconter à [avec] son mari. » Il n'est pas dit « le moment où elle commence à parler », mais à « raconter » (mesapérèt im baala).

J'en trouve le commentaire dans le texte de Quignard, à la page 300 de Vie secrète²: «[...] la volupté sexuelle de la couche partagée est conjointe dans le texte homérique à la jouissance elle-même partagée des "mythes" réciproques chuchotés dans le noir. » La nuit partagée ouvre à une fragilité et à une confiance qui font qu'« aimer, c'est pouvoir penser tout haut avec un autre être humain ».

Cette confiance permet de confier sa parole à un autre d'en fiancer ses mots. Puis de s'y fier. Savoir que l'intime sera gardé. De cela être fier. Voilà que les mots commencent à vivre d'eux-mêmes, à s'associer librement, ici avec justesse, pour rappeler que « l'association libre la plus libre provoque l'union la plus audacieuse ».
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