Au début de la révolution numérique, les précurseurs avaient remarqué le besoin croissant des gens à être nommés, remarqués, à exister en tant qu'expression d'une opinion, à faire valoir leur point de vue individuel comme indispensable à la collectivité, une façon d'exister dans la masse connectée. Cet état de fait a conduit à un exhibitionnisme de civilisation qui a favorisé la transparence totale de l'individu par la disparition progressive de la vie privée, de l'intériorité, au profit d'une fluidité des rapports sociaux dont le mensonge, la dissimulation ont été progressivement exclus au profit de l'expression et de la représentation permanentes.