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Critiques de Marc Lepape (9)
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Seules les montagnes dessinent des nuages

J'en avais commencé la lecture il y a quelques semaines (une trentaine de pages), je l'ai terminé en une journée. Marc Lepape sait comme personne nous embarquer dans un ailleurs qui n'existe pas. Et pourtant... Captivée !
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Seules les montagnes dessinent des nuages

Je viens de lire ce livre magnifique de Marc Lepape ; j’avais déjà beaucoup aimé son 1er roman Vasilska , qui avait obtenu le prix du 1er roman.

L’histoile se passe dans un univers plein de symboles, de mystères avec une belle histoire d’amour et de grands moments de bravoure. Le style est brillant !

Je l’ai lu en 2 jours , un très bon livre à lire cet été.
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En un point donné

L’auteur



Né en 1965, Marc Lepape enseigne le français. Vasilsca était son premier roman, pour lequel il a reçu de nombreux prix. Il a publié son deuxième roman, En un point donné, uniquement sur Internet sur son blog.



Le livre



L’ingénieur hydrographique Erraink part pour une île lointaine, la Sélébie, afin d’établir un système d’irrigation dans une vallée mystérieuse, l’Onk. Dans la vallée elle-même, Ilnah se retrouve abandonnée et isolée de son propre peuple après la décision de son frère de devenir stylite. Mensonges, non-dits, mystère peuplent ce roman surprenant.



Ce que j’en ai pensé



Sans aucun problème pour rentrer dans ce roman, j’ai de nouveau été happée par l’écriture efficace et poétique de Marc Lepape. Et puis, comme il l’avait lui-même prévu, j’ai été surprise ! Complètement différent de Vasilsca qui s’ancrait dans la cruelle réalité du deuil, ce récit nous transporte dans un autre monde, celui des Onkiens qui vivent à l’abri des assauts de la civilisation (mais au final, n’est-ce pas le même type de monde que le héros de Vasilsca trouve dans la vallée roumaine ?)



Mais je ne veux pas aller plus loin dans les parallèles entre ces deux œuvres, et me concentrer sur celui qui est l’objet de mon article … Marc Lepape nous y dépeint l’évolution de deux individus qui dépassent leur passé chacun à leur façon, à travers l’amour et la compréhension mutuelle. Mais aussi le dur affrontement entre la vallée «merveilleuse» et le monde extérieur.



Bref, j’ai eu l’impression, le temps de la lecture, de vivre dans cette vallée et de côtoyer intimement Erraink et Ilnah. Leur humanité, leur proximité avec la nature, la pureté de leurs sentiments, leurs doutes aussi, en font des personnages très attachants et profonds. Mais n’allez pas vous imaginer que c’est un monde idyllique que celui de l’Onk ! Au contraire ! Et c’est justement le contraste entre la première et la deuxième partie, avec la violence qui va se déchaîner dans le ciel onkien qui en fait un magnifique roman.



Seul bémol : la fin a été un peu gâchée car je ne suis pas sûre d’avoir bien compris le sens de la dernière phrase … ce qui n’enlève rien au reste de l’œuvre (enfin j’espère …) ! Ou alors cela préfigure une suite ? (hypothèses hypothèses …).



Au final, je ne crains qu’une chose, c’est que la publication de ce roman uniquement sur Internet ne réduise le lectorat potentiel de cette oeuvre originale …
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Seules les montagnes dessinent des nuages

Vol au-dessus d’un nid d’aigle



Erraink Rurem, ingénieur hydraulicien est envoyé sur l’île de Sélébie par le royaume d’Harrain pour irriguer les terres d’Onk, une des cinq régions de l’île. L’île de Sélébie attise les convoitises de tous types d’êtres humains : il y a ceux qui sont subjugués par sa beauté et sa richesse humaine comme Erraink et ceux qui sont appâtés par les richesses naturelles des sous-sols de l’île et dont la cupidité fait faire des folies comme Hiln, le secrétaire de l’ambassadeur d’Harrain en Sélébie.



Toute la beauté et la richesse du récit de Marc Lepape vient de la rencontre d’Erraink et d’Ilnah, dont le frère qui s’est retiré en ermite dans les montagnes d’Onk a été assassiné.



Il y a plusieurs façons de lire entre les lignes de crêtes de ces montagnes ou d’observer les rais de lumière qui percent ces nuages. Il y a dans un premier temps les raisons qui ont conduit au meurtre du frère d’Ilnah et dont le retrait de la vie du village a mis sa sœur en porte à faux par rapport aux autres habitants. Il y a le mensonge perpétré par Dmyrn, le frère d’Ilnah, dont les lecteurs sont les témoins privilégiés mais qui va bouleverser Ilnah. Il y a la relation biaisée entretenue par Ilnah par rapport à son frère.



Il y a ensuite le voyage initiatique d’Erraink en Sélébie à la recherche de sa propre vie qui fuit sa vie passée dans son royaume d’origine. Il va trouver dans la région d’Onk et à travers Ilnah un havre de paix, précaire et qui sera remis en cause jusqu’au bout du récit.



Il y a ensuite l’idée de renaissance intimement liée aux processus initiatiques enclenchés par les personnages principaux de ce récit mais qui concerne également l’île elle-même, la terre, qui doit émerger de cette histoire, par certains côtés tragique, pour se ressourcer, pour renaître d’une certaine manière.



Il y a aussi, enfin, l’idée que les traditions sont faites pour être dépassées à travers une transgression souvent difficiles à atteindre mais ô combien salutaire ! La tradition fonctionne, en Sélébie et plus particulièrement dans la région d’Onk, organisée comme les autres régions avec un système de patriarche qui est le garant de ces traditions et des règles, comme une chape de plomb sensée maintenir un statu quo autant protecteur que sclérosant. L’enjeu du récit devient alors d’aller au-delà des appréhensions nées des interdits ancestraux pour évoluer et avancer.



Marc Lepape remet en cause la ritualisation de la société « onkoise » intelligemment par deux biais opposés, comme s’il voulait prendre suffisamment de précaution pour être sûr de son coup : d’une part de manière interne à la région d’Onk avec la figure de Dmyrn qui est là constamment malgré sa mort comme un fantôme revenant hanter la vie de sa sœur pour la pousser à remettre en cause ses certitudes en allant à la recherche des explications concernant la mort de son frère et d’autre part par l’entremise d’Erraink, figure extérieur, qui vient montrer qu’autre chose existe ailleurs.



Marc Lepape possède un talent de conteur indéniable pour emmener son lecteur où il veut et comme il veut et, qui plus est, pour le plus grand plaisir du lecteur. Il se dégage de l’écriture de Marc Lepape une vraie humanité et un amour de l’autre dont on se demande s’il a des limites et qu’il transmet à ses personnages.



Ce récit offre un bien précieux et rare pour tout lecteur réceptif : un vrai moment de lecture en apesanteur qui fait du bien. Attention, ce livre n’a rien à voir avec une lecture « feel-good » comme ce qui peut avoir le vent en poupe ces derniers temps. C’est bien mieux que cela parce qu’il y a de la beauté et de la poésie dans l’écriture de Marc Lepape. Cette sensation est peut-être aussi liée au choix qu’a fait Marc Lepape de légèrement déconnecter son récit d’une réalité et d’une contemporanéité trop identifiables. S’il est question de pays européens, l’espace géographique et temporel dans lequel le récit s’inscrit semble être un ailleurs imprécis où il fait bon se laisser perdre.
Lien : https://wp.me/p2X8E2-Z9
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Vasilsca

Au début, j'ai eu un peur car l'histoire commence par un accident de la route, et les gens qui me connaissent un peu savent l'effet anxiogène que cela peut avoir sur moi. Mais bon, "l'accident" n'est qu'une toile de fond, un prétexte à l'écriture, pas de pathos, pas de larmoyant, ouf.



Si le titre du roman sonne un peu exotique, c'est parce que c'est aussi le nom d'une rivière roumaine. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce village qui m'a assez rappelé celle du village décrit dans le Château des Carpathes dont je vous ai parlé lundi. La comparaison s'arrête là. Je vous rassure, il n'y a pas de vampires non plus. Ce roman raconte l'histoire d'une rédemption, d'une reconstruction d'un homme qui a tout perdu, on est porté par l'histoire et n'a pas envie de le lâcher jusqu'au bout...
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Vasilsca



L'auteur :



Né en 1965, Marc Lepape enseigne le français. Vasilsca est son premier roman.



Le livre :



Du haut d’un pont, un inconnu jette une pierre sur la voiture de Ion Ardin. Sa femme et son fils sont tués sur le coup. Anéanti par cet acte gratuit qui a détruit sa vie, Ion décide de tout quitter.



Son errance le mène en Roumanie, dans une vallée perdue où coule la Vasilsca. Ion s’y retrouve seul, au milieu d’un paysage apocalyptique, dans une ville inachevée, sans nom et quasi déserte, étrange chantier abandonné de l’ère Ceausescu.



Ce que j'en dit :



Un roman splendide, qu'on ne peut pas lâcher d'un bout à l'autre, une grande aventure que l'on vit d'un seul souffle. L'auteur parvient à dépasser la facilité du sujet (la mort violente, le deuil à faire), à éviter le pathos, pour nous offrir un véritable voyage intérieur, en plus d'un voyage au sein de la Roumanie profonde. Et tout cela grâce à une écriture poétique, simple, mais tellement belle. Une quête du deuil qui m'est allé au coeur, et un bel éloge de l'amitié...



Certes, la fin fait "happy end", comme le dit un des personnages; mais finalement après ce livre éprouvant, cela fait du bien !



Bonne lecture !



Prix reçus :



PRIX PREMIÈRE DES AUDITEURS DE LA RTBF 2008

PRIX EMMANUEL-ROBLÈS DES LECTEURS DE LA VILLE DE BLOIS 2008

PRIX DU PREMIER ROMAN DE L'UNIVERSITÉ D'ARTOIS 2009

PRIX LITTÉRAIRE IDCOMMUNES 2009

PRIX MARIE-CLAIRE BLAIS 2010 (Québec)
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Vasilsca

http://delphinesbooks.blogspot.com/2010/07/vasilsca-marc-lepape.html



Voici une belle découverte, un premier roman.



Un livre dans lequel je suis entrée doucement et que je n'ai pas lâché, lu en quelques heures.
Lien : http://delphinesbooksandmore..
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Seules les montagnes dessinent des nuages

Déjà sous le charme de la plume de Marc Lepape avec Vasilsca, je me suis lancée dans ce deuxième roman plutôt confiante et j'ai été absolument subjuguée par le style de l'auteur. J'ai été beaucoup plus sensible à la magie de ses descriptions, à la beauté de son univers, celui de l'Onk. L'histoire est prenante parce que l'on sent très bien que l'arrivée des Occidentaux, le meurtre de Dmyrn et les attaques de rapaces sont liés mais on ne voit pas comment.

Ce roman est une véritable invitation au voyage, dans un monde onirique et vraiment fascinant. Lancez-vous sans hésitation !
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Vasilsca

Nous suivons les traces d'un homme ayant perdu de façon tragique sa femme et son fils. Nous arrivons dans une vallée austère et déchirée de Roumanie, où le personnage principal tentera de se reconstruire petit à petit...Des personnages singuliers croiseront alors sa route ... Un roman très rapide à lire, bouleversant et envoûtant à la fois, mettre le nez dedans, c'est partir pour le dévorer jusqu'à la dernière page !
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