Citations de Marc Moniot (52)
Fanent les ombres en nos nuits bohèmes, coulent les rimes à flancs de poèmes.
La seule ivresse vient des livres et des tableaux, tout le reste est soumission, écrans de fumée.
Il m'en aura fallu des années de poèmes, nourris par l'illusion de fleurs artificielles, pour découvrir les feux d'une rose éternelle, et la couvrir d'amour comme autant de "je t'aime".
N'envions pas les gens trop haut placés, nous ne voyons de leur hauteur que leurs sinistres précipices.
L'imaginaire offrait trop de liberté aux peuples, ils financèrent alors le cinéma et le sport... Iles...
Le poète ne compose que sur les mélodies de l'être qui sonnent juste dans son cœur. Si l'être aimé déraisonne, l'âme s'enflamme et décompose le piano à petits feux dans le froid salon des rhapsodies.
La poésie éclot aux larmes du poète, ses pétales se perlent de mélancolie, et qu’importe au final la lumière désuète, aussi belle soit-elle en nos ciels d’Italie.
J'ai laissé couler l'encre en pleine marée haute, en regardant la Lune s'ensabler sur la côte.
Ecrire, c'est graver au papier, la singularité de son éternité.
La mer, c'est le miroir de l'âme.
C'est sur le fil des mots, que le poète suspend l'horizon.
Le poète s'exile, l'âme et le cœur épris d'une immortalité que la Lune accompagne.
Critiquer un dirigeant ou un chef d'Etat, voilà la plus grande des lâchetés... D'une part parce que prendre une décision est toujours source d'erreurs, d'autre part ; plus la critique est véhémente, plus elle souligne votre soumission.
Notre âme est une étoile au zénith de l'instant, il nous appartient de comprendre pourquoi elle luit encore.
Le spleen plonge les âmes vides dans le néant, pour le poète, il est vital, unique source d'écriture, foyer du réel à transcrire.
Le bonheur se trouve tout autant dans un ciel bleu que dans une goutte de pluie.
Dieu, toi : qui ressuscites nos âmes éteintes prises tout froidement dans les feux de l’étreinte, qui étourdit notre être à la blancheur des saintes ; profane nos écrits dans la drogue et l’absinthe.
Dans la continuité, ma chérie amorce la descente des
grises marches, toujours avec ses deux roses rouges, tout
délicatement pincées dans sa main droite…
L’idée de mouvement dans la descente de ces marches,
s’accompagne de toute la poésie revendiquée dans l’instant.
L’imminence inductive de la création, et son analogie avec ces longs chemins, délayent l’apparence et l’imagination dans le déroulement d’infinis parchemins.
Voguer en des mers d’huiles jadis déchaînées, se laisser couler à des ancres enchaînées, et plonger aux étoiles d’un volcan lunaire : voilà ce qu'il en est d'écrire l'ordinaire.