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3/5 (sur 6 notes)

Biographie :

Rédacteur en chef de Revus & Corrigés, le mook consacré à l'actualité du cinéma de patrimoine, mais aussi auteur de "Tony et Ridley Scott, frères d'armes", édité en mai 2018 par les éditions Playlist Society.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Après la disparition de Tony Scott, Ridley devait compenser son nihilisme obsessionnel avec un film plus heureux. Nécessité salvatrice pour lui comme pour son cinéma. Si l’épopée spatiale et crusoesque Seul sur Mars oppose toujours l’homme – le survivant Mark Watney (Matt Damon) – à un système – la NASA bureaucratique -, elle met avant tout en scène le désir du monde de sauver le personnage principal et sa propre lutte pour survivre en territoire inhospitalier. À l’heure où des surhommes sauvent l’humanité au cinéma, c’est à l’humanité de sauver un seul homme. À travers cette quête de survie lumineuse, on a envie de croire que c’est Ridley Scott qui vient à la rescousse de son petit frère, perdu dans les limbes, mais pas oublié. Comme si, en se projetant dans le personnage de Mark Watney, il affirmait lui aussi : « À un moment, tout ira mal et vous direz « voilà comment je vais finir ». Vous pourrez alors soit vous résigner, soit vous mettre au travail. C’est tout. Vous commencez. Vous faites des calculs. Vous réglez un problème, puis le suivant. Puis encore le suivant. Et si vous réglez assez de problèmes, vous rentrez à la maison. » En plaçant cette phrase dans la bouche de son héros, Ridley Scott embrasse l’optimisme de son frère, celui qui répétait quoiqu’il advienne : « you are so cool ».
Que disaient les jeunes marins de Lame de Fond ? « Finalement, on en revient à une chose. On n’échappe pas au vent. Il faut le braver, régler ses voiles et tenir le cap. » À quatre-vingts ans, Ridley Scott a écumé toutes les mers, les calmes comme les agitées, et, quoi qu’en pensent ses détracteurs, son cap n’a jamais changé. Avec Tony comme bonne étoile.
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Mises en commun, les carrières de Tony et Ridley Scott comptent plus d’une quarantaine de longs-métrages, succès et échecs, grands et petits films. C’est lorsque Ridley Scott réalise Mensonges d’État (2007), inattendu complément au Spy Game (2001) de son frère, qu’apparaît en filigrane la dimension artistique et politique unissant les deux œuvres. Et si le cinéma des frères Scott n’était qu’une longue série de répercussions, interrogeant l’humain et ses tentatives de s’extraire du système, ou de lutter contre lui ? Presque tous les héros scottiens, explorant les arcanes de pouvoirs corrompus, incarnent des figures ambiguës, qui contrastent avec les archétypes du genre, et sont les propres acteurs du système qu’ils combattent, parfois tentés de succomber au pouvoir que celui-ci offre. Néanmoins, si Tony et Ridley Scott possèdent une vision du monde similaire, ils expriment celle-ci de manière différente, portant sur les hommes des regards qui, telles des lignes parallaxes, se croisent en des points précis.
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On a souvent opposé les cinémas de Tony et Ridley Scott. L’aîné, Ridley, a très tôt été consacré avec Alien : le huitième passager (1979) comme un cinéaste démiurge, créateur d’univers, alors que son cadet a opté pour un cinéma d’action halluciné, baignant dans un flot d’expérimentations comme avec Ennemi d’État (1998) ou Unstoppable (2010). Mais les apparences sont trompeuses. Tony et Ridley Scott se ressemblent bien plus qu’on ne le pense, leurs filmographies respectives se répondent entre elles.
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