Nationalité : France
Né(e) à : Le Caire , le
07/07/1918
Mort(e) à : Paris , le
18/12/1994
Biographie :
Marc Soriano est un philosophe français, psychanalyste, professeur d'université et écrivain, spécialiste des contes de Charles Perrault et de Jules Verne.
Après la mort de son père, sa famille se rend en Italie. Il séjourne à Pise entre 1921 et 1927, puis il vient vivre à Paris. Il est reçu à l'École normale supérieure en 1939, mais son nom ne figure pas sur les annuaires. Mobilisé en 1939, blessé en avril 1940, il entre dans la Résistance en 1942. Agrégé de philosophie en 1945, il suit, un moment, les séminaires de Pierre-Maxime Schuhl à la Sorbonne, et travaille alors à Genève avec Jean Piaget. Il devient professeur à Bordeaux, en 1974, et consacre sa thèse aux Contes de Charles Perrault, qu'il étudie selon une méthode «psychobiographique», c'est-à-dire en utilisant les ressources de la psychanalyse, de la philosophie, de la linguistique et de l'ethnologie: il montre ainsi l'influence qu'eut sur Charles Perrault son frère jumeau mort et les rapports entre culture savante et culture populaire.
Par la suite, il enseigne à l'université Paris VII dans le département sciences des textes et des documents. Egalement psychanalyste, il participe notamment à des ateliers de soins sur la schizophrénie à l'hôpital Sainte-Anne à Paris.
Après Perrault, Marc Soriano se penche sur Jules Verne ("le Cas Verne" et "Portrait de l'artiste jeune" en 1978), écrit plusieurs romans, des ouvrages pour enfants et des nouvelles. Publié en 1959, son Guide de littérature de la jeunesse reste une référence dans le domaine. En 1990, il publie la "Brosse à reluire sous Louis XIV", une savoureuse étude sur la langue de bois à partir de textes de Racine et de Boileau.
Souffrant de myasthénie depuis 1978, maladie qui lui avait fait perdre l'usage de la parole, il meurt le 18 décembre 1994. Dans le "Testamour", écrit en 1982 à partir de la correspondance échangée avec ses filles Isabelle et Véronique, il témoignait ainsi de la détresse née de la maladie: « On me visite, on me fait croire que j'existe encore. Mais je ne suis plus tout à fait là, âme sans corps, corps sans âme, présent, absent, grabataire. »
Il était le frère de la violoniste Denise Soriano-Boucherit.
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