Les de Bournion-Gallibert formaient une belle et digne famille respectée de tous et du moins admirée par les plus passéistes et réactionnaires de leurs amis et connaissances. [...] Cela dit chez les de Bournion-Gallibert, tout n'était pas nimbé de rose. Pour l'anniversaire de la grand-mère, qui allait fêter ses nonante, tout le monde serait réuni, y compris le cadet absent qui avait prévenu qu'il serait là, et bien là, et un peu là, et qu'il en profiterait pour faire à tous une révélation qui mettrait en péril le bel équilibre familial, voire qui saperait durablement les certitudes de ce beau monde béat. (p.89/90)