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Citation de Berthelivre


La nuit, dans un faubourg où il s’est égaré, un homme doit affronter un gros chien le menaçant au milieu d’une rue déserte. Loin de rebrousser chemin (et assez stupidement, il en est convaincu), le passant choisit de poursuivre sa route : il est trop mécontent de lui ce jour-là, trop fatigué, trop assommé par tout le désespoir de ce quartier éloigné pour accepter, de surcroît, l’idée de rentrer chez lui en ayant manqué de courage.
Lorsqu’il parvient à sa hauteur, le chien hurle avec rage en montrant les crocs. Cependant, loin d’attaquer il recule et, maintenant que l’homme est à sa portée, il se calme même un peu. Bientôt les aboiements tournent au grognement, et de plus en plus faible, tandis que l’animal baisse les oreilles.
L’homme a largement dépassé le chien quand il se retourne. C’est pour apercevoir l’animal silencieux, tout penaud au milieu de la rue, et qui agite faiblement la queue. Se sentant encouragé par le regard du passant attardé, il lui emboîte même le pas.
« Nous avons eu peur l’un et l’autre », murmure l’homme en lui caressant le crâne de sa main encore moite, « nous avons été courageux l’un et l’autre. Et maintenant qui n’aurait besoin d’un peu d’amour ? »
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