AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Nastasia-B


PANISSE : Voilà la toile que je vous ai choisie. Touchez-moi ça, monsieur Brun, ça a du corps, c'est léger, c'est solide, et ça ne mouille pas dans l'eau. Et regardez-moi le grain.
M. BRUN : Oui, ça me paraît bien, mais c'est un peu raide, vous ne trouvez pas ?
PANISSE : Écoutez, monsieur Brun : c'est une voile, que vous voulez ou bien un pantalon pour madame ? Si c'est un pantalon, ne prenez pas ça. Mais pour une voilure, je vous le conseille : une voile, ça supporte de l'épaisseur. Et puis, cette toile, ça va vous faire des voiles qui vont claquer dans le vent : chaque fois que vous changerez de bord, vous allez entendre s'envoler toute une compagnie de perdreaux. (Il imite le bruit d'une compagnie de perdreaux « Frr… Frr… ») C'est poétique.
M. BRUN : Oui, c'est poétique. Mais qu'est-ce que ça va me coûter, pour une voilure complète ?
PANISSE : Mille francs.
M. BRUN : C'est poétique, mais c'est cher.
PANISSE : Un tout petit, mais tout petit billet de mille francs. Le plus petit billet de mille francs possible.
M. BRUN : Qu'est-ce que c'est, le plus petit billet de mille francs possible ? Un billet de cent sous ?
PANISSE : Oou ! Non, non ! Je veux dire que, comparé à une voilure, c'est si petit un billet de mille francs, monsieur Brun ! Plié en quatre, c'est rien du tout ! Pensez que, pour ce petit bout de papier, je vous fais tout ça ! Réellement, c'est un cadeau entre amis.
M. BRUN : Un cadeau, pas précisément. Mais enfin, tout de même…

Acte II, Scène 2.
Commenter  J’apprécie          480





Ont apprécié cette citation (37)voir plus




{* *}