Vivian et moi avons même créé des jeux de pistes entre nous : épreuves de cinquante indices impliquant de grimper aux arbres et de traverser des fourrés de ronces. Tout le plaisir était dans l'anticipation. La découverte du trésor - un bonbon, un livre, un gant de base-ball - s'accompagnait toujours d'un sentiment de déception. Mon frère disait qu'il aurait voulu faire un jeu de pistes dont la récompense serait un jeu de pistes. A mes yeux, cette idée était cauchemardesque, aussi inacceptable que le concept de l'infini ou d'une musique jouée en boucle dans un rêve enfiévré.