AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marco Peano (5)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
L'invention de la mère

Si les sujets sont délicats (la maladie, la fin de vie et son accompagnement, et la mort), ce livre est néanmoins un vibrant hommage de l’auteur à sa mère.

J’ai « presque » eu l’impression de vivre auprès de la mère et ce fut parfois une lecture difficile tant le fils souffrait mais « heureusement » la plume de l’auteur est magnifiquement vibrante.

Je profite de cette petite chronique pour remercier BABELIO de la rencontre faite avec Marco Peano au Salon du Livre de Paris, l’auteur s’est montré très à l’écoute de ses lecteurs.

Commenter  J’apprécie          540
L'invention de la mère

C’est un demi-coup de cœur. Je m’explique.

J’ai rencontré Marco Peano lors du salon du livre de Paris 2017. La maison d’édition Phébus explique pourquoi ils avaient fait confiance à cet auteur inconnu en France. Et Marco Peano nous racontait son histoire.

Et oui l’invention de la mère c’est l’histoire de Marco. Et pour être en dehors du livre, il nous raconte l’histoire de Mattia et la dernière année avec sa maman. Et pour ne pas être émotionnellement chargé dans son récit, l’auteur choisi une narration lointaine (je ne sais pas comment l’expliquer). Pas d’échange, pas de nom, pas de dialogues. Le lecteur est spectateur de cette vie de famille en créant une sorte de fossé pour éviter tout voyeurisme. C’est écrit avec beaucoup de pudeur.

Alors pourquoi c’est un demi-cœur…. Je ne suis pas sure que j’aurais apprécié ma lecture si je n’avais pas rencontré l’auteur en personne. En fait, le trois quart du roman est poétique et magnifique. Le lien mère/fils est plus que troublant. On sent tout le mal-etre et surtout la perte d’espoir du fils. Il perd la bataille face au cancer et il se retrouve sans repères.

De plus, l’auteur choisit d’expliquer avec beaucoup de détails la maladie et les conséquences dans une vie familiale. On s’y croit et on partage le calvaire de cette famille soudée. Et puis il y a l’après et le deuil. Mais aussi comment reprendre une vie normale quand la maladie ne fait plus partie du quotidien.

C’est un témoignage plus que touchant d’un fils à sa mère.

Par contre, il y la scène d’adieu qui m’a un peu dérangé. Je respecte mais c’est audacieux de l’avoir mis.

Ma déception est pour la fin de ce roman. Il manquait une explication sur la lettre. De plus j’étais un peu perdue sur le retour de Mattia dans sa vie. J’ai eu du mal à savoir où voulait en venir l’ateur sur le troisième chapitre. Certes il fallait un après la maladie mais cette partie-là ne m’a pas convaincu.

Et voilà pourquoi mon demi coup de cœur.

Une superbe rencontre. Un roman pas apprécié dans sa totalité.
Commenter  J’apprécie          101
L'invention de la mère

Il est des cadeaux qu'un enfant fait à sa mère : les colliers de perle, les bisous, les bonnes notes à l'école aussi. Voire, une bru attachante mais néanmoins discrète.

Puis il est un cadeau inestimable. Celui de lui dire, et de lui écrire, après sa mort, Je t'aime.

Le pitch peut sembler lugubre de prime abord. En ces périodes de morosité, lire un livre qui parle d'une femme, rentrée chez elle pour mourir, n'a rien de réjouissant. Surtout lorsque le printemps est enfin arrivé, avec toute cette vie qui recommence : les fleurs sortent de leur timidité, les arbres verdissent, et les jupes raccourcissent. Et ce futur qui s'entrevoit : on fait quoi cet été ?



Et pourtant, j'ai sélectionné ce livre dans le cadre de l'atelier Premier Chapitre, organisé par Babelio, lors du salon du Livre qui vient de s'achever. L'idée ? L'éditeur vous transmet uniquement le premier chapitre, puis vous invite à une rencontre avec l'auteur.

Evidemment, j'ai aimé cette mise en bouche, et me suis jetée au stand Phébus pour acheter l'ouvrage…



Mattia, le fils, ramène donc sa mère chez elle, dans la maison familiale, suite à une longue hospitalisation. Elle est cancéreuse et multirécidiviste. L'auteur distille des souvenirs d'enfance pour les mettre en parallèle avec la réalité. Celle qui prend soin de sa mère au quotidien. Comme une mère prend soin de son bébé. Le bain, les couches, les repas …

Le récit est fragmenté et aéré.

Il ne tombe pas dans la pitié, mais nous comble avec pudeur des instants de vie, qui tentent de se raccrocher à la mère, qui perd peu à peu la sienne.



Faut-il vraiment dire la vérité ? Que tout sera fini ? Que non, maman, si tu es sortie de l'hôpital, c'est que tu vas aller mieux. Mentir, pour mieux se protéger. Pour feindre une vie normale et refuser la vérité.



J'ai lu ce livre en quelques heures seulement. Ne pouvant m'arracher à ce récit romancé si touchant, si vrai, parce qu'autobiographique.



Arrivée pratiquement au bout de ma lecture, Marco Peano a fini par m'arracher une larme, alors que les autres corps, si prétentieux de vie quand je lisais la mort, me collaient dans cette rame de métro bondée. Était-ce à cause de cette belle couverture aux larmes de couleur pastel ? Comme si le livre lui-même avait un trop plein d'émotion et en parsemait de ci de là à celles et ceux qui veulent bien poser leurs yeux sur lui, tel un vase communicant bien vivant.

Le jeune Mattia s'accrochera jusqu'au bout à la possibilité d'un rebondissement. Que non, sa mère ne va pas mourir. Ne peut pas mourir. Ne lui avait-elle pas donné la vie ? Après la mort tant redoutée et refusée par le fils, il s'attachera au moindre détail en rapport avec elle, comme si son avis de décès, les restes de confiture ou son message d'accueil de répondeur maintenaient ce cordon entre elle et lui. Elle et le monde du vivant. Elle existe encore, vous ne voyez pas ?



Ne vous méprenez pas, ce n'est pas tant la mort, son annonce, et l'après, qui m'a fait sangloter. Mais c'est tout l'amour que Marco déverse délicatement au fil des pages. Cet amour parfois invisible, car commun, cet amour inaltérable, car de sang fraternel.

Il dépose avec délicatesse et beaucoup de respect des souvenirs, parfois emplis de souffrance mais toujours épris d'affection par ses mots. De l'amour d'un fils, à sa mère, sans effusion.

J'aurais voulu que cette lecture ne s'arrête pas, accrochée au souffle de la mère.

Et pourtant, aucun spoiler possible si je vous disais que le mot FIN a pourtant été inéluctable, pour elle, comme pour moi.



Chose étrange, habituée à parapher, à corner, à tordre les page - les livres ne sont parfois pas épargnés entre mes mains - j'ai pris soin de ce livre comme si j'en avais l'exemplaire unique dans les mains. Comme si l'abîmer altérerait le souvenir de la mère de Mattia.



Marco Peano ne fait pas que raconter son histoire. C'est un auteur, un écrivain, un romancier.

Il a su rendre poétique l'agonie, la mort, et la continuité de la vie.

Celle de Mattia, car n'a t-il pas un boulot, une petite amie, un dessein de vie ?





Ce fut un moment intense de pouvoir écouter et converser avec l'auteur, si humble et timide, lors du salon du livre.



J'ai une requête particulière à Babelio, Guillaume Teissere, Pierre Krause, et toute la Magic Team.

Evidemment, les cinq étoiles sont de mise pour cette perle littéraire. Mais, aurais-je l'audace de demander une évolution à votre interface ?

Celle de mettre à disposition une 6ème étoile, l'étoile coup de coeur. L'étoile du livre à emmener sur une île déserte, du livre à garder précieusement, pour le lire au fil des décennies. Et à transmettre, comme le plus beau des héritages, bien plus précieux qu'une bague de fiançailles de la grand-mère.

L'invention de la mère mériterait cette ultime étoile, sans hésitation.



Mille mercis à Babelio et aux éditions Phébus.

Gracie mille, Marco Peano.

Commenter  J’apprécie          75
L'invention de la mère

L’Invention de la mère relate l’histoire de Mattia et de sa relation avec sa mère au cours de sa dernière année de vie de celle-ci. En effet, la mère de Mattia est atteinte d’un cancer. Incurable. En réalité, Marco Peano a raconté son histoire personnelle. Mais pour prendre de la distance, il a choisi de l’écrire à la troisième personne. Tout est écrit avec pudeur, retenue. Cependant, tout est d’une précision remarquable. Marco Peano décrit parfaitement comment la maladie s’est immiscée dans le corps de sa mère mais aussi dans la vie familiale. Comment ces petites cellules malades ont bouleversé le quotidien de cette famille unie et heureuse. La scène d’adieu est audacieuse. Elle peut déranger mais je salue le courage et la force de l’auteur de l’avoir écrite.



Evidemment, avec l’écriture de l’auteur, le thème choisi, on ne peut qu’être touché par le récit. L’histoire est écrite avec poésie. Cependant, c’est cette mise à distance que je déplore malgré tout. Au fil des pages elle devient pesante.



Pour ne pas se sentir impliqué, l’auteur a choisi de ne pas mettre de nom, ni de dialogue. Seulement au bout d’un moment, je trouvais les formulations inappropriées par rapport aux ressentis qu’elles étaient censées exprimer.



Ce livre n’est pas un coup de coeur, mais c’est avant tout une rencontre. Une rencontre avec l’auteur, Marco Peano, avec son histoire. Le découvrir au salon du livre de Paris a été un coup de coeur.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
Commenter  J’apprécie          10
L'invention de la mère

Certes , ce livre aborde un sujet des plus tristes (la mort d'un être cher, sa propre mère), mais il ne tire pas du tout dans le mélodrame. Le narrateur nous raconte avec une grande sincérité (et une certaine simplicité) la façon dont il a vécu l'annonce de la maladie de sa mère, comment il l'a accompagnée dans la maladie et jusqu'à sa mort.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marco Peano (12)Voir plus

Quiz Voir plus

Des souris et des hommes - John Steinbeck

Comment s'appellent les deux personnages principaux ?

Lennie et Auguste
Slim et Lennie
Slim et Curley
George et Lennie

14 questions
603 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}