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Citation de Cielvariable


Pathan s’était fait son éducation dans la vie, pas dans les livres. Depuis la mort de sa mère, survenue quelque huit ans plus tôt, et la folie subséquente de son père, Pathan et sa sœur aînée s’occupaient des affaires. Calandra restait à la maison et gérait les finances de leur prospère compagnie d’armement. Les Elfes n’étaient pas entrés en guerre depuis plus de cent ans, mais les humains continuaient à aimer cette activité, et aimaient encore plus les armes elfiennes magiques fabriquées à cette intention. Le rôle de Pathan consistait donc à aller par le monde, négocier les contrats, surveiller les livraisons et s’assurer de la satisfaction des clients.

C’est pourquoi il avait voyagé dans tous les pays de Thillia, et s’était même aventuré une fois jusqu’au royaume des Rois de la Mer, au norinth. Les nobles elfiens, en revanche, quittaient rarement leurs domaines de la canopée. Beaucoup même n’étaient jamais allés dans les parties inférieures d’Equilan, leur propre reinarchie. En conséquence, Pathan était considéré comme un cas passionnant, et courtisé comme tel.

Pathan savait que les seigneurs et les dames appréciaient sa compagnie comme celle de leur singe apprivoisé – pour les amuser. La haute société elfienne ne l’acceptait pas vraiment. Lui et sa famille étaient invités au palais royal une fois par an – concession de la reine à ceux qui remplissaient ses coffres – mais c’était tout. Pathan ne s’en offusquait pas le moins du monde.

Savoir que des Elfes qui n’avaient pas la moitié de leur intelligence ou le quart de leurs richesses dédaignaient les Quindiniar parce qu’ils ne pouvaient pas faire remonter leur arbre généalogique jusqu’à la Peste, c’était pour Calandra comme une blessure à son flanc. Elle ne se souciait pas du « lignage » et exprimait ouvertement son mépris, du moins devant son jeune frère. Et elle était extrêmement contrariée que Pathan ne partage pas ses vues.

Pathan, quant à lui, trouvait les nobles elfiens presque aussi amusants qu’eux le trouvaient drôle. Il savait que s’il demandait la main d’une fille de duc, il y aurait des pleurs et des grincements de dents à l’idée que cette « chère enfant » épouserait un roturier – et que le mariage se ferait aussi rapidement que le permettaient les convenances. Car le train de vie d’une famille noble revient très cher.
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