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Citation de Cielvariable


Calandra Quindiniar, assise à son immense bureau à cylindre, additionnait les bénéfices du mois. Ses doigts blancs volaient sur le boulier, et elle marmonnait les chiffres qu’elle reportait dans un grand registre à reliure de cuir. Son écriture lui ressemblait ! fine, droite, précise et facile à lire.

Au-dessus de sa tête, quatre plumes de cygne brassaient l’air. Malgré la chaleur suffocante du mi-cycle, il faisait frais dans la maison, construite au plus haut niveau de la ville, et jouissant ainsi de la brise qui, sinon, se perdait dans la luxuriante végétation de la jungle.

C’était la plus grande maison de la cité, après le palais royal. (Lenthan Quindiniar était assez fortuné pour se construire une demeure plus vaste que le palais royal, mais c’était un elfe modeste, qui savait rester à sa place.) Les pièces étaient spacieuses et aérées, avec de hauts plafonds, beaucoup de fenêtres, et un réseau magique de ventiplumes – au moins un dans chaque pièce. Les appartements privés du premier étage étaient ouverts et magnifiquement meublés. Des écrans permettaient d’y garder la fraîcheur pendant les heures brillantes du cycle. On les relevait au moment du temps-vent, pour laisser entrer la brise rafraîchissante chargée de pluie.

Le frère cadet de Calandra, Pathan, se balançait paresseusement dans un fauteuil à bascule près du bureau, un ventipalme à la main, tout en regardant les plumes de cygne tourner au-dessus de sa sœur. De sa place, il voyait d’autres ventiplumes – celui du salon, et, au-delà, celui de la salle à manger. Il les regardait brasser l’air paresseusement, et, bercé par le froufrou rythmique des plumes, le cliquetis des perles du boulier et le léger craquement de son fauteuil à bascule, il tomba dans une somnolence hypnotique.
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