Symboliquement, la roue médecine nous invite ainsi à accueillir nos peurs pour guérir et se libérer. Retravaillé symboliquement au travers de l’enseignement des quatre directions, notre récit de vie va évoluer selon différentes étapes, de l’est au sud, du sud à l’ouest, puis de l’ouest au nord, et modifier notre rapport à notre histoire et à nous-mêmes jusqu’à finir par le digérer totalement et l’intégrer dans nos apprentissages de vie. Le but de la roue médecine est de nous aider à mettre du sens sur nos blessures et notre histoire en nous invitant à une profonde métamorphose de nous-mêmes :
– « À l’est, je nomme pleinement mon histoire et mes blessures. »
– « Au sud, je transforme petit à petit la perception que j’ai de moi en osant être moi-même en faisant preuve de respect. »
– « À l’ouest, j’accepte que toute mon histoire se soit déroulée ainsi et qu’elle est mon histoire. »
– « Au nord, en acceptant mes blessures et mon histoire, je prends conscience de ma métamorphose, je pose du sens sur ce que j’ai eu à traverser et j’apprends de mon expérience. »
J’ai alors progressivement construit le concept du guérissage à partir de mon savoir de thérapeute et des enseignements délivrés par Chomis. Ayant conscience que la résilience n’est qu’une étape dans le processus de guérison, j’avais à coeur d’apporter ma contribution à la psychologie humaniste. Lorsque j’ai rencontré Chomis, il m’a immédiatement fait penser à un guerrier sage ; pour ma part, j’avais la sensation d’être une guerrière depuis de nombreuses années. Ce mot « guérissage » est alors né de cette réflexion : j’avais envie d’avancer sur le chemin du guerrier sage comme Chomis nous l’avait enseigné et de devenir une guerrière sage à mon tour. Aussi, lorsque je fais référence au terme « guerrier sage » dans cet ouvrage, il faut sortir d’un contexte genré pourl’amener à une notion universelle, celle de la guérison. Avec le guérissage, je propose d’intégrer nos épreuves à notre histoire en leur donnant un sens, notre sens.