Un soir, j'ai commencé à visionner en replay Petite fille, un documentaire sur une enfant transgenre. Je n'ai pas pu aller au bout du film. J'ai éteint le PC portable, submergée par l'émotion. J'essuie mes larmes. Moi qui pleure si rarement. Une insomnie plus tard, je suis encore surprise par l'effet du film. Je pensais être passée à autre chose, avoir fait mon chemin, être immunisée. La souffrance de cette petite fille dans un corps de garçon m'a anéantie. La femme heureuse que je suis aujourd'hui pleure-t-elle sur la petite fille qu'elle n'a pas pu être complétement ?
J'en suis persuadée, ces jeunes sont en train de faire bouger les lignes. En refusant les étiquettes du monde d'avant, ils lutteront contre les discriminations et changeront la société. Leurs yeux brillent. J'y puise de l'énergie. Ils me donnent envie de continuer. Continuer à montrer que je suis une personne comme les autres, qui mérite le respect.