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Citation de Jean-Daniel


À l’automne 1845, Baudelaire retourne à l’hôtel Pimodan, où il n’est plus allé depuis le 30 juin, date de sa tentative de suicide. Rappelons qu’il a donné son congé pour le mois de septembre et qu’il a laissé son mobilier en gage. Dès l’échéance du délai, l’appartement est loué en l’état, c’est-à-dire décoré et meublé par le dandy poète. La jeune femme qui y prend place est enchantée de cette « installation d’artiste ». Tout lui plaît : le papier à ramages rouges et noirs, les tableaux de Deroy et de Delacroix, la table en noyer, les gros fauteuils de chanoine, le petit divan turc où elle dort la nuit et lit le jour.
Quand il franchit le seuil de son ancien logis, Baudelaire est étonné d’y trouver la nouvelle occupante nichée dans ses meubles, foulant ses tapis, lisant ses livres, buvant dans ses verres de Bohême. Loin de le fâcher, cette présence imprévue le charme au plus haut point. Notons que l’intruse n’est pas n’importe qui. Il s’agit d’Élise Sergent, dite « la reine Pomaré », « la polkiste la plus transcendantale qui ait jamais frappé du talon le sol battu d’un bal public ».
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