Dans mon carnet de croquis, je dessine pendant des heures, partout et n'importe quoi. Des inconnus qui lisent leur journal, ma mère au téléphone et mon père fourré dans ses guides de voyage, un baiser d'Adri et Mathis, une casserole en feu, une canette abandonnée dans la cour du lycée ou le prof qui explique des théorèmes sans intérêt. Je croque mon quotidien à longueur de journée, mon crayon bien taillé entre les doigts. C'est plus sain qu'une cigarette, plus addictif aussi, je crois.