Marie Laforêt. Ivan, Boris et moi.
Ah ! Dites, dites que je ne rêve pas.
Ah ! Dites, dites qu'il est venu pour moi.
Tout vient si vite et si vite s'en va.
Ah ! Dites, dites qu'il ne s'en ira pas.
Mon coeur me quitte: il fait ses premiers pas.
Mais c'est la suite que je ne connais pas.
Si je mérite ce qui m'arrive là,
Ah ! Dites, dites qu'il ne s'en ira pas.
Ah ! Dites, dites ce bonheur est à moi.
Je vais bien vite le crier sur les toits.
L'amour m'invite et je dis "oui" déjà.
Ah ! Dites, dites moi qui n'y croyais pas!
Je me demande s'il ne pleurerait pas.
La peine est grande quand si grande est la joie.
Oui, c'est la suite que je ne connais pas,
Mais, dites, dites, vous feriez comme moi.
Ah ! Dites, dites
Chanson de Marie Laforêt,
Album Le vin de l'été, 1969
Toi, mon amour, mon ami
Quand je rêve c'est de toi
Mon amour, mon ami
Quand je chante c'est pour toi
Mon amour, mon ami
Je ne peux vivre sans toi
Mon amour, mon ami
Et je ne sais pas pourquoi
Je n'ai pas connu d'autres garçons que toi
Si j'en ai connus, je ne m'en souviens pas
A quoi bon chercher, faire des comparaisons
J'ai un cœur qui sait quand il a raison
Et puisqu'il a pris ton nom
Marie Laforêt, extrait de la chanson "Mon amour, mon ami", 1967
Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment
Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l´amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui mais sans la tendresse
L´amour ne serait rien
Non, non, non, non
L´amour ne serait rien
Prière pour aller au paradis
Marie Laforêt
Il est un jardin
Enfoui au creux de ma mémoire
Un jardin bleu dans le matin
Où ont poussé des iris noirs
Un jardin dont j'ai tant rêvé
Oh qu'un jour je puisse y entrer
Me reposer à tout jamais
Près de la tombe abandonnée
De Laura.
Je saurai le seuil
Au bruit de la grille rouillée
L'endroit du puits sous les tilleuls
On y buvait des jours d'été,
En écartant les giroflées,
Les mousses sombres et glacées,
Les scolopendres effrayées,
Près de la tombe abandonnée
De Laura.
Oh je voudrais tant mourir en ce jardin
A l'ombre calme des grands pins
Que s'ouvrent enfin les roses
Closes
Depuis si longtemps.
Il est un jardin
Enfoui au fond de ma mémoire
Un jardin bleu quand vient le soir
Où ont poussé deux lauriers thyms
Un jardin où j'ai tant pleuré
Manchester et Liverpool
Je me revois flânant le long des rues
Au milieu de cette foule
Parmi ces milliers d'inconnus
Manchester et Liverpool
Je m'en allais dans tous les coins perdus
En cherchant ce bel amour
Que près de toi j'avais connu
Je t'aime, je t'aime
Que j'aime ta voix qui me disait
Je t'aime, je t'aime
Et moi j'y croyais tant et plus
Manchester a des murs tristes
Et Liverpool vient pleurer sur la mer
Je ne sais plus si j'existe
Les bateaux blancs craignent l'hiver
Manchester est sous la pluie
Et Liverpool ne se retrouve plus
Dans la brume d'aujourd'hui
L'amour lui aussi s'est perdu
Je t'aime, je t'aime
J'écoute ta voix qui me disait
Je t'aime, je t'aime
Et je n'y croirais jamais plus.