Son café fumant à côté du livre ouvert, elle découvre que le discours de l'absence en littérature a toujours été tenu par des femmes, et que le silence n'est jamais entendu que par celui qui le subit. Pour celui qui part, l'absence n'existe pas. Anna est avalée par l'inconscient collectif. Lui faut-il ressentir du désir dans l'absence pour ressentir du désir tout court ? Anna finit par espérer que ce n'est pas son silence qu'est venu chercher Auguste, le silence d'une femme qui serait la condition pour faire de lui un homme. [p. 91]