De tout temps, les plantes hallucinogènes semblent avoir eu un rôle religieux de la plus haute importance. Tout comme la danse, les chants, la méditation, elles ont aidé l'homme dans sa quête mystique, dans sa recherche de l'expérience extatique. Elles l'ont secouru dans sa volonté obstinée d'expliquer l'univers et ses mystères, dans son désir de nier la mort et le fini. Destructrices des formes de la réalité profane, puissantes génératrices de rêves et de visions, elles lui ont révélé un univers fascinant et terrible, le monde inaccessible du surnaturel, du sacré.
Si, partout et de tout temps, les hommes ont ressenti le même désir de connaissance et de transcendance, c'est qu'ils ont obéi aux même lois impérieuses de l'esprit. A partit de ces élans primordiaux, chaque culture a élaboré ses traits spécifiques selon ses particularités, son mode de vie, son évolution; elle a adopté les techniques de l'extase dont elle disposait ou qui convenaient le mieux aux exigences matérielles, spirituelles et sociales du groupe.
Le culte du peyotl chez les Huichol s'inscrit dans ce vaste horizon encore inexploré. (...)