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Citation de coco4649


Prémices du désert III


Chant

Où vas-tu, toi qui dans le vent aride cours
par une de ces rues sans saisons
derrière des murs lumineux de laquelle
un pas qui vient à retentir excite les chiens
et éveille l’écho ? Vus de la maison
d’où je te regarde, où le corps est vivant,
mouvement et quiétude se défont.

Je t’invoque pour la nuit
qui vient et pour le sommeil ;
toi qui souffres, toi seule peut me secourir
dans ce passage aveugle du temps
vers le temps, dans cet âpre voyage
de celui que je suis à celui que je serai,
vivant une vie dans la vie,
dormant un sommeil dans le sommeil.
Toi, adorée, qui souffres comme moi,
toi dont cela me donne le vertige de penser
que le temps, ce froid
parmi les astres et sur les tempes et autre chose encore, contient
la naissance, la maladie, la mort,
la présence de mon ciel et la perte.

p.225
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