Septembre passe, octobre vient. Trois fois la semaine, à l’heure du déjeuner, Ramona fait réciter aux étudiants leurs rudiments. Et le mercredi après-midi, ils défilent dans son box du département de français, lui expliquant laborieusement comment ils s’appellent et combien il ont d’appareils numériques. Et chaque fois la question lui brûle les lèvres : d’où viens-tu ? D’où vient ta lignée, avant ta naissance ?
Les étudiants étrangers, façonnés dans la terre où sont nés leurs ancêtres, lui laissent une impression de plénitude, qui demeure longtemps après le bref entretien.