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Critiques de Mark Bellido (19)
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Salto

Printemps 2006, Costur, dans la province de Castellón. Lorsque le réveil sonne, Miquel se lève et se prépare pour aller au boulot. Vendeur de bonbons, il sillonne la vallée à bord de sa camionnette. Mais ce boulot ne lui plait pas vraiment et son manque de sérieux, notamment lorsqu'il s'agit de faire payer les clients, agace son patron. Miquel rêve de devenir écrivain, malheureusement, il peine à écrire ne serait-ce qu'un chapitre. D'humeur joyeuse et optimiste mais un brin désinvolte, panier percé, cassant sa voiture et se faisant virer par son patron, il met en danger l'équilibre financier de sa famille. Sa femme, Ana, inquiète, ne supporte plus cette situation. Les mois passent et Miquel a une nouvelle idée pour résoudre leurs problèmes financiers : travailler comme garde du corps au pays basque afin de protéger les hommes politiques ou les intellects menacés par l'ETA. Une idée saugrenue selon Ana mais qui se concrétisera quelques mois plus tard. Toute la famille déménage alors à Pampelune...



Miquel ne se doute pas un seul instant de ce qui l'attend à Pampelune. Un peu naïf et détaché, il quitte son poste de vendeur de bonbons sans mesurer pleinement la tâche de ce boulot à plein temps qui l'attend mais aussi la violence dans laquelle il va se plonger. Ce n'est pas seulement sa vie qui s'en trouvera bouleversée mais aussi celle de sa petite famille. Sur près de 370 pages, Mark Bellido met en scène le parcours de Miquel qui n'est pas sans rappeler son propre parcours. Ancien garde du corps pendant 4 ans, l'auteur sait évidemment de quoi il retourne. Sans porter de jugement sur les membres de l'ETA, il oriente essentiellement son récit sur le quotidien de Miquel et Rose, sa collègue, chargés de protéger un ancien maire d'un petit village menacé. Un récit dense et constructif qui met en lumière le destin d'un homme ordinaire face à une violence qui l'est beaucoup moins. Au dessin, Julie Vanistendael met parfaitement en image les différentes ambiances, tantôt chaleureuses et légères, tantôt oppressantes et violentes.
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Salto

Une belle surprise...



Mon œil à été attiré par ce roman alors que je flânais à la médiathèque et c'est réfléchir que je me suis lancée dans cette lecture... j'ai bien fait.



L'intrigue mêle vie quotidienne d'une famille classique, aux sombres heures Basques. Nous passons des tracas quotidiens, à ceux nationaux et c'est une réussite.



L'intrigue est complété par des graphismes soignés, qui sont pour certains une oeuvre à part entières et parviennent même à faire avancer l'intrigue sans aucun mot...

Le roman prends le partie de faire évoluer la colorimétrie en fonction de l'histoire et cela marche, nous passons des bulles colorés d'Espagne, à la grisaille...



L'ambiance devient pesante à mesure que notre personnage principal s'enfonce dans sa nouvelle vie, et j'ai ressentie tous ces doutes, ces frustrations et son désabusement.



Seul bémol, pour la fin du roman, qui, si elle est sublime et poésie, reste trop flou à mon goût...



En bref, une lecture aussi poétique que sombre qui à su m’accrocher.



Bonne lecture à tous.
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Salto

De marchand de bonbons à garde du corps, Miguel a vite sauté le pas : il voit dans ce changement la fin de ses problèmes d'argent et la promesse d'une vie nouvelle. Il sera désormais Mikel et est chargé d'assurer la protection de personnalités menacées par l'ETA, un "chien" comme on dit. Insidieusement, sa vie bascule : sa femme le quitte et part avec ses enfants. Sa part de "chien" devient de plus en plus importante.



Voilà une page de l'histoire de l'Espagne inédite : un récit fort et juste. Le graphisme se décline à l'envi, d'abord clair, joyeux et de plus en plus sombre. Une BD passionnante !
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Salto

Un pendentif de Saint Jude autour du coup, une arme de poing sur la table de chevet, Miguel se réveille doucement. Comme chaque matin, après sa douche, il prend son premier café de la journée, sa première cigarette et part rejoindre Rose, sa co-équipière. Puis, ils iront chercher Javier, un maire d’une commune de Navarre menacé par l’E.T.A. et assureront sa protection jusqu’au soir. Il rentre très tard, se glisse comme un ombre dans son lit… et la même journée que la veille recommence. Sa femme l’a quitté, il voit ses enfants au petit bonheur la chance, quand les missions de protection rapprochée lui laissent le temps de passer quelques heures avec eux.



Pourtant, rien ne prédisposant Miguel à devenir garde du corps. Foncièrement pacifique, cet ancien marchand de bonbons ambulants n’avait jamais tenu d’arme en main. Originaire d’Andalousie, Miguel était heureux : une femme, des enfants, des amis sur qui compter, une vie agréable et insouciante. Certes, les fins de mois étaient compliquées, les traites non payées s’accumulaient. Et puis ce projet d’écrire un livre qui n’avançait pas. C’est en entendant un journaliste commenter un attentat de l’E.T.A. au journal télévisé que l’idée de devenir garde du corps privé commence à germer. Miguel se dit qu’il trouverait-là un vivier d’histoires à raconter. Et puis c’est plutôt bien payé.



En août 2007, sa décision est prise. Avec sa famille, ils quittent le sud de l’Espagne et s’installent à Pampelune. Il devient Mikel, un garde du corps chargé de protéger des personnalités menacées par l’E.T.A., un « chien » comme disent les gens du coin. Mikel était à mille lieues d’imaginer à quel point sa vie allait changer.



« Salto – L’histoire d’un marchand de bonbons qui disparut sous la pluie » est le premier roman graphique de Mark Bellido qui soit traduit en français. Touche-à-tout, sa biographie en fin d’album fait penser à un homme multi-facette : « Pour certains, c’est un photojournaliste de guerre, pour les autorités espagnoles, un militant politique, mais en réalité, c’est juste un conteur de mensonges qui utilise des images et des mots. À la recherche d’histoires, et armé d’un appareil-photo, il a vécu des guerres et quelques nuits en prison. Pendant quatre ans, il a protégé des politiciens basques menacés par l’ETA. Il vit tout ce qu’il écrit. Son nom est Mark Bellido, mais cela est aussi un mensonge… » (extrait de la biographie de l’auteur).



Autobiographie ? Autofiction ? Fiction ? Je ne suis pas en mesure de le dire en revanche, ce qui est plus simple à décrire, c’est l’effet que procure cette lecture. Le scénario propose quelques repères temporels, principalement en lien avec des attentats perpétrés par l’E.T.A. Pour autant, Mark Bellido ne s’attarde pas sur le contexte socio-politique de l’Espagne. Il ne décrit ni ne juge l’organisation indépendantiste dont il tente de contrer les actions. Le personnage principal est le narrateur. Il décrit souvent avec humour, parfois avec dépit, son quotidien de garde du corps. On comprend vite qu’il a dû tirer un trait sur sa vie de famille… que son nouveau boulot ne laisse aucune place à la vie privée.

Ses journées se suivent et se ressemblent : du lever au coucher, de l’heure à laquelle il passe chercher le politique à protéger avec sa coéquipière, l’heure à laquelle ils le déposent à son bureau, l’heure à laquelle il fait sa pause, mange, se balade… Les scènes se passent majoritairement en plein air ou dans l’habitacle d’un véhicule. Peu de personnages sont amenés à intervenir. Et même si l’emploi du temps est assez ritualisé, le lecteur ne ressent pas de lassitude, il n’y a pas de redondances, peu de redites. Les pages filent, le récit se déplie dans une parfaite alternance entre des passages narrés et des passages silencieux et pourtant lourds de sens. On voit le personnage principal changer, il s’adapte à son environnement professionnel. Au début très naïf et totalement inexpérimenté, il va peu à peu prendre de l’assurance, faire preuve de capacités d’anticipation et d’analyse de situation, il devient plus réactif, moins tétanisé par le danger.

Les pastels gras et le pinceau de Judith Vanistendael (« La jeune fille et le nègre », « David, les femmes et la mort ») font mouche. Elle développe deux ambiances très distinctes qui parlent d’elles-mêmes. Elle pose en abondance des couleurs chaleureuses à la vie passée de Miguel, celle où il était encore un marchand de bonbons sympathique, un père de famille attentif, un mari attentionné, un ami que l’on a plaisir à retrouver. Le dessin est très libre sur ces passages. On y voit un personnage décontracté, maladroit parfois, drôle… qui n’hésite pas à faire le clown. Et puis, il y a l’autre facette de cet homme. Pour illustrer Mikel, la dessinatrice se saisit de pastels gris, bleus délavés, noirs et quelques rouges… Et comme le soleil de l’Andalousie s’est effacé derrière la pluie de la Navarre, l’ambiance est brumeuse, humide… le personnage est statique, son visage est impassible, seul ses propos contiennent une certaine ironie qui montre l’importance de relativiser ce qui se passe.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Salto

Dans son petit village andalou, Miguel est un piètre vendeur de bonbons. Ses clients l'adorent mais il se fiche de récupérer l'argent qui est dû à son patron. Sa femme est exaspérée par son insousciance alors que le foyer peine à joindre les deux bouts. Miguel se rêve écrivain. Mais dans sa vie, rien ne l'inspire. Il se dit que pour parvenir à écrire, il doit vivre des expériences et des aventures palpitantes.

Alors que l'ETA plonge l'Espagne dans l'horreur dans les années 2000, il est recruté par l'Etat pour devenir un.... "chien". le voilà parti pour Navarre avec femme et enfants pour protéger Javier, un élu.



Marc Bellido signe cette fiction, s'inspirant de son expérience personnelle, de plus de 350 pages qui aborde l'existence de ceux qu'on qualifiaient de "chiens". "Les chiens, c'était les gardes du corps qui protègeaient les personnalités politiques et intellectuelles des attaques surprises que l'ETA (1959-2018) commit dans les années 2000. A partir de 1995, l'ETA renforce ses actions au pays basque contre des politiques, des intellectuels et des policiers considérés comme des traitres. L'état doit recruter, en hâte et sans aucune formation, des gardes du corps.



On assiste à la transformation d'un homme plutôt insouciant et enjoué en un homme méthodique et rigoureux.

Si le passage de l'un à l'autre permet d'augmenter la condition sociale du foyer, il signera définitivement l'arrêt de mort du couple formé par Miguel et Ana.

En effet, il s'agit de protéger Javier à chacune de ses (longues) sorties personnelles ou professionnelles, peu importent les événements familiaux.

Le "chien" est à la disposition d'une personnalité. il peut être réquisitionné à n'importe quelle heure de la nuit et posté dans une voiture à attendre de très longues heures.

Perdre sa vie pour protéger celle d'un autre. Voilà le sacrifice de Miguel.



Sans la présence de la talentueuse Judith Vanistandael, ce roman graphique manquerait pourtant d'envergure, même si je ne me suis pas ennuyée.

Marc Bellido s'attache davantage à la destinée de son personnage qu'aux enjeux politiques et sociétaux de l'époque.

L'horreur de la situation se traduit dans le graphisme sombre de Vanistandael, dans l'attente interminable en voiture ou dans ces bulles qui se repètent comme l'inspection de la caisse des véhicules.

Si ce saut périlleux dans le temps (Salto !) permet à Marc Bellido de réaliser enfin son rêve, il nous permet d'appréhender le destin terrible de

ces hommes et ces femmes pris dans une tornade meurtrière qui aura duré près de 60 ans.
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Salto

Dans l'Espagne des années 2010 un jeune homme quelque peu récalcitrant et vendeur de bonbons se transforme en garde du corps au Pays basque, au moment où ça pétait encore régulièrement. Cette histoire farfelue et en même temps grinçante de par son sujet est racontée et dessinée avec beaucoup de douceur et d'attentions pour le détail par l'espagnol Mark Bellido, qui a vécu cette histoire, et la belge Judith Vanistendael, qui a un sacré coup de crayon et beaucoup d'imagination pour mettre en images des situations souvent dures et parfois attendrissantes. Mes favorites: Des gardes à corps qui attendent de longues heures avant que leurs clients ne se manifestent et qui se trouvent submergés par des mégots. Ou le personnage principal qui se voit parfois pourvu d'ailes comme un véritable ange gardien. Le narrateur et la dessinatrice noircissent parfois le trait, et c'est tant mieux.

À lire à haute dose pour se protéger contre le confinement et le coronavirus.
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Salto

Encore une BD dont le sujet ne m'aurait pas happée au départ. Pourtant, je suis de suite rentrée dans l'univers graphique de Judith Vanistendael qui change parfois au cours du récit. Il y une puissance du dessin qui est incroyable! Je me suis prise de sympathie pour ce garde du corps qui met sa vie entre parenthèse pour un job alimentaire et qui va le bouffer peu à peu. Ce travail va prendre le pas sur tout le reste et faire voler sa famille en éclats. Ça m'a vraiment donné envie d'aller voir les autres BD de cette dessinatrice de talent. Une belle découverte!
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Salto

Récit d'un vendeur de bonbons qui devient garde du corps dans l'Espagne menacée par le terrorisme basque. Écrit sans merci mais non sans un humour qui respire la vie.
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Salto

Miguel est vendeur de bonbons, à la cool… et écrivain fauché, en mal d’inspiration. Un petit job se présente à lui : garde du corps, pourquoi pas ? Plutôt un boulot de ‘chien’, chargé de protéger les personnalités menacés par l’ETA. L’arme à la main ou le sachet de bonbons ? Les crayons de couleurs de Judith Vanistendael font merveille pour illustrer ce salto passionnant.
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Salto

J'avais peur de lire un documentaire un peu gonflant et convenu sur l'ETA, en fait cette BD s'est révélée être un genre d'auto fiction assez prenante, bien construite. Le dessin est également très sympa. À lire pour se plonger dans l'ambiance du pays basque espagnol, mi-polar, mi-dépressif, mi-tranche de vie, mi-documentaire.
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Salto

L’histoire que nous racontent les auteurs, Judith Vanistendael et Mark Bellido, se déroule en 2006. Miguel, vendeur de bonbons, vit dans un petit village Andalous avec sa femme et ses enfants et les fins de mois ne sont pas souvent faciles. Il a du mal à s’impliquer sérieusement dans son travail et notamment à se faire payer par ses clients, qu’il adore, ce qui ne convient pas vraiment à son patron. Miguel a un rêve, il espère un jour devenir écrivain mais il est en manque d’inspiration. L’explication réside selon lui dans le fait que sa vie n’est pas assez trépidante. Alors, lorsqu’il entend une annonce à la radio pour devenir garde du corps au service de l’État au Pays Basque il n’hésite pas une seule seconde… au contraire de sa femme. A force d’insister, il réussit pourtant à la convaincre et embarque toute sa petite famille dans cette nouvelle aventure. Malheureusement, cela ne va pas se passer comme il l’avait prévu. Ses relations avec sa femme vont se tendre, son quotidien va être partagé entre angoisse et ennui, toujours obligé de vérifier partout si une bombe n’est pas cachée quelque part, toujours obligé d’être armé, toujours obligé de répondre présent pour la personne qu’il doit protéger.

Je ne m’étais jamais vraiment intéressée au pays basque espagnol et à ce qu’il s’y passe même si, bien sûr, j’avais déjà entendu parler de l’ETA avant cette lecture. Pour ceux qui me lisent depuis quelques temps déjà, vous avez sûrement dû vous rendre compte que j’aime beaucoup les bandes dessinées ayant de prêt ou de loin une visée documentaire, alors, je n’ai eu aucun mal à me plonger dans cette histoire, avalant les 360 pages d’une traite. Cela dit, je ne sais pas vraiment si cette histoire est basée sur le vécu de quelqu’un…

J’ai beaucoup aimé le style graphique et le travail des couleurs, d’abord très lumineuses pour aller vers la pénombre au fur et à mesure que le récit avance dans le temps. J’ai également aimé la construction du récit, le ton et les touches d’humour ici et là.
Lien : https://desflaneriesetdesmot..
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El Mesías

Le duo hispano-flamand fait mouche dans cette saga revigorante et avisée, jamais démonstrative et pontifiante. Un fable politique réjouissante.
Lien : http://www.bodoi.info/el-mes..
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El Mesías

EXTRAIT "Qu’est-ce qu’il peut faire du bien, ce livre! Il développe une pensée bien peu souvent assumée, avec ses forces comme avec ses travers.



Il s’appuie sur une situation réelle, que les auteurs ont bien comprise. L’Espagne souffre depuis 2008 et la crise immobilière qui l’a frappée de plein fouet. Les espagnols souffrent. Ce faisant, ils ont commencé à développer des initiatives dont nous autres français mine de rien plutôt épargnés par le matelas de la social-démocratie à la française, ne faisons que rêver.



Marinaleda existe. Et les deux Jesus, renommés pour l’occasion, sont inspirés de faits réels. C’est juste incroyable, mais c’est donc en bonne partie vrai. Il y a bel et bien d’organisé, en Espagne, la volonté d’une démocratie directe, de valeurs différentes de celles de la société de consommation."
Lien : https://chroniquesdelinvisib..
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Salto

Un récit banal, sauvé par le coup de crayon exceptionnel d’une artiste douée.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Salto

D'abord la couverture attire, puis les premières pages intriguent... jusqu'au dénouement. Je me suis surprise à lire "Salto" du début à la fin, tout d'un bloc. C'est un choc tant par l'histoire en elle-même que par le traitement de l'auteur. Le dessin est presque enfantin mais colle parfaitement à l'univers du personnage de Miguel. On bascule bientôt dans le noir, dans les flingues et le terrorisme, et le trait accompagne la désillusion de celui qui deviendra Mikel, "le chien".

Je ne connaissais rien de ce pan de l'histoire basque espagnole. J'ai découvert une histoire peu glorieuse... mais une chouette bd!
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Salto

Voilà une BD qui m'a tout de suite intriguée par sa couverture. Je ne connaissais aucun des deux auteurs, je partais donc sans aucun a priori. Belle découverte !



Printemps 2006, en Espagne, Miquel est un vendeur de bonbons très joyeux et très panier percé. Son enthousiasme est communicatif, il aime ses clients mais ne les fait jamais payer, il aime sa femme et ses enfants et fait le maximum pour être présent à leurs côtés...mais, il est tellement panier percé que son patron menace de le virer et que sa femme lui fait sans cesse des reproches car l'équilibre financier de la famille est plus que précaire. Il est écrivain...enfin, il a écrit une nouvelle qui a été publiée mais depuis plusieurs années il a le projet d'écrire mais ne concrétise jamais rien. Il est persuadé que pour écrire il faut avoir vécu des choses incroyables. A cette époque, l'ETA est vraiment menaçante au pays basque et l'Espagne fait appel à des civils pour protéger un certain nombre de personnalités menacées. Alors Miquel compte faire d'une pierre 2 coups en allant postuler comme garde du corps : rassurer sa femme financièrement parlant et vivre des aventures dignes d'être écrites. Seulement voilà, lui, le joyeux drille pacifique va devoir vivre constamment avec une arme dans la main, va devoir se mettre à penser comme un terroriste pour déjouer leurs plans, va devoir suivre la personne qu'il protège (Javier, un maire menacé par l'ETA qui a un petit penchant pour l'alcool) et son binôme (Rose, sa partenaire qui va tout lui apprendre) partout, tout le temps, au détriment de sa vie de famille. Petit à petit, la vie de Miquel devenu Mikel bascule. Mikel devient un fantôme de lui-même, il divorce et se laisse complètement avaler par ce boulot stressant.



L'intrigue est superbe, d'autant plus quand on découvre que c'est tiré d'une histoire vraie vécue en partie par le scénariste Mark Bellido. On plonge vraiment dans cet album de 360 pages et on l'avale d'une traite. Judith Vanistendael illustre les anecdotes avec justesse. La mise en image au crayon de couleurs appuie le récit en nous faisant passer de l'atmosphère chaleureuse et colorée du vendeur à celle grise-noire du garde du corps, cet ange gardien qui peine à voler. Mention spéciale pour les planches pleine page en double page qui émaillent l'album. Une belle découverte !



Pas vraiment d'ambiance musicale pour cet album si ce n'est une petite découverte glissée par les auteurs : Mikel Laboa, chanteur basque censuré sous Franco ♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=0NW7CZxOxhI&list=PLG7C1GCp_W5zLIvAOibKGmPbWZZFp1r7q ♪♫
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Salto

Une aventure très prenante détaillée sur 350 pages, un pavé puissant, que l’on dévore d’une traite.
Lien : http://www.bodoi.info/salto/
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Salto

On se laisse très vite porter par la sensibilité du trait de Judith Vanistendael (...) C'est du très beau travail qui transcende magnifiquement bien le récit lui même !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Salto

Ce portrait d'un vendeur de bonbons devenu garde du corps nous plonge dans l'Espagne des années 1990.
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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