Je tenais : merci me camarades pendus, merci Moishe et toi, inconnu qui poussait la manivelle du puits, merci Abramle pour ces pommes de terre chaudes qui aujourd'hui étaient la force de mes poignets et de mes doigts. Merci mon peuple. Merci, corps de la fosse, enfants étranglés par mes mains pour vous éviter de mourir étouffés sous les cadavres mouillés, merci de me donner cette confiance, ce camion qui roule, roule. Je tremble sous toi, machine, mais je m'accroche à toi et rien ne me fera lâcher. Va martin, va Miétek.