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4.5/5 (sur 68 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Manchester , le 26/03/1961
Biographie :

Animé par le désir de créer des récits captivants et surprenants, Martin Long, franco-britannique, puise dans sa double culture pour donner vie à une variété de genres littéraires : polars, romans, livres jeunesse et nouvelles.
Parlant le chinois, il offre à ses lecteurs une vision authentique et nuancée de la Chine, un pays qu’il a sillonné pour produire sa série de polars « L’Inspecteur Tian Haifeng ». Installé dans le sud-ouest de la France, il s'y inspire également pour écrire des polars régionaux imprégnés de la richesse de la culture locale.
« En écrivant, je recherche ce qui est caché, ce qui me déroute, et ce qui me fascine, et chacun de mes livres est le fruit de ma passion. »


Source : Goodreads et inoctavoeditions.fr/
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Bibliographie de Martin Long   (17)Voir plus

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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Reste loin des Noirs, avait-on dit à Mao Lin dans son unité de travail. Dans cette danwei, on considérait que fraterniser avec le bon type d'étranger pouvait être envisagé si cela permettait un placement stratégique à l'étranger, mais flirter avec un sous-homme était hors de question.
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Il se fit la réflexion que l'on ne voit que ce que l'on veut bien voir ou ce que l'on a besoin de s'imaginer.
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Les années Mao avaient nourri soit le désespoir, soit un fort instinct de survie, ce qui excluait les expressions de tendresse même pour les membres de la famille les plus proches.
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Ne cherche pas la paix en résolvant un problème, car un autre problème suivra inévitablement, lui avait enseigné un maître. Embrasse plutôt le problème et réunis l'énergie naturelle pour t'en occuper. Traite ensuite le problème de la même façon que tu traiterais un ami.
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- Rien n'est privé. C'est pire pour les Ouïghours d'ici. Ils sont régulièrement interpellés par les forces de sécurité en uniforme ou en civil et doivent remettre leur téléphone portable. Vous, la police, vous avez des appareils portables pour lire tous les contenus d'un téléphone. Vous faites ces contrôles directement dans la rue.
- Pas chez moi à Nanjing. Ici, la police cherche quoi ? Des références au terrorisme ?
- Non. Des références à la religion.
- Mais ils sont tous musulmans, les Ouïghours, non ? N'ont-ils pas de textes sacrés ?
- S'ils en ont un sur leur téléphone et qu'ils ont de la chance, le contenu est simplement supprimé. S'ils n'ont pas de chance, ils sont contraints d'être éduqués.
- J'ai vu les écoles bien équipées et la formation professionnelle qu'on leur propose à la télévision nationale.
- Beaucoup ne reviennent jamais de ces soi-disant villages d'union. Ce sont des prisons, Haifeng ─ des camps d'internement.
Mei Hua lui sourit faiblement et haussa les épaules.
Haifeng se rappela qu'il était supposé être dans la région autonome pour s'informer sur les mesures de lutte contre le terrorisme. Etait-ce plutôt les mesures de lutte contre la religion ?
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Elle avait abandonné sa voiture à deux kilomètres de là, derrière une crête escarpée à la lisière du désert du Taklamakan. Elle savait qu'il était imprudent de se balader seule avec une seule bouteille d'eau, mais chaque semaine, elle errait dans le four comme poussée par le désir de mourir. Un mois plus tôt, elle avait passé trois jours au lit avec un coup de chaleur mais était ressortie la semaine suivante pour défier le soleil. Le soleil la séchait, la punissait, mais en même temps ne lui demandait rien, la laissant seule dans ses pensées. Dans le désert, elle sentait parfois que sa douleur était consumée par la chaleur. Peut-être que dans ce lieu de mort, elle pourrait recommencer à vivre, se mentit-elle.
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- Que se passe-t-il Haifeng ? Je viens d'écouter des mensonges. Tout est faux.
- Moi aussi, nous sommes Chinois, Mei Hua. Parfois, nous devons vivre avec deux vérités, le temps que l'une d'entre elles meure.
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Equipé de nouvelles chaussures en plastique de la marque les nouilles de Xin Wei, Haifeng descendit dans le fossé. Les sacs en plastique s'enfoncèrent illico dans le sol détrempé. Il aurait lâché un juron en sentant l'eau sale et glacée s'infiltrer dans ses chaussettes, mais dans l'intimité de la tombe, il fut saisi par un sentiment de compassion pour la victime. Attiré par le visage, il s'accroupit puis se stabilisa d'une main sur le bord du trou. C'était le visage d'une femme ─ de ça au moins, il était sûr ─ mais il ne pouvait pas lui donner d'âge. Car si les pommettes saillantes, le nez mince et les sourcils élégamment arqués étaient ceux d'une jeune beauté, la peau tannée et ridée aurait pu convaincre Haifeng qu'elle avait vécu une douzaine de vies.
- Elle est morte, annonça bêtement le paysan alors qu'il regardait dans le fossé par-dessus l'épaule de Haifeng.
Captivé par la femme devant laquelle il était accroupi, Haifeng n'entendit rien. C'était une sensation étrange qu'il n'arrivait pas à définir. Avec un respect inaccoutumé devant un cadavre, il se retint de le toucher.
Le paysan péta bruyamment, faisant sortir Haifeng de sa rêverie. La grotesque émission de gaz intestinal continua et Haifeng secoua la tête pour revenir à la réalité et à une scène de crime. Il ordonna brusquement au paysan de l'aider à sortir du fossé, mais en se redressant, il perdit l'équilibre, glissa dans la boue noire et tomba sur le cadavre.
- Mais quel imbécile ! cracha-t-il en tentant de se lever.
Il glissa sur le cadavre et tomba encore une fois dans la boue. Il jura, sachant qu'il avait salopé une scène de crime et un pantalon propre. Assis dans la tourbe, il ouvrit une main et regarda le contenu, d'abord avec horreur, puis avec incrédulité et finalement avec une explosion de rire.
Elle tombe en morceaux ! Mais c'est un archéologue qu'il nous faut, pas le BSP !
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Comme sa mère le lui avait souvent dit, un pet qui s'échappe des fesses d'un boeuf ne peut pas être remis dedans.
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En arrivant en bas, Haifeng retrouva la même explosion de vie au pied de la colline et, bien que cela l’ait ravi, il sut qu’il y avait quelque chose qu’il ne pourrait jamais récupérer. Il s’arrêta pour admirer un vieil homme chauve faisant démonstration de ses talents de calligraphe à l’aide d’un pinceau aussi long et épais que son bras. Après avoir trempé le pinceau dans un seau d’eau, il traça des caractères traditionnels sur les pavés. Ses mouvements étaient assurés et précis, les caractères épais et élégants. Allant d’un caractère à l’autre en suivant le chemin, Haifeng observa qu’ils s’évaporaient rapidement dans l’air aride de Pékin. Quelque chose dans ces déclarations éphémères lui parlait, peut-être était-ce la générosité des traits qui étaient partagés puis perdus. Il fit un pas en arrière pour lire le caractère « amour ». Ce n’etait pas le caractère moderne qui, comble du ridicule, omettait l’élément du cœur, mais le caractère traditionnel comprenant un cœur en son centre surmonté d’un toit protecteur.
- Un amour éphémère, murmura-t-il pour lui-même tandis que le caractère succombait à l'aridité sans merci avant de disparaître.
- Regardez encore, entendit-il.
Le vieil homme s’était arrêté auprès de Haifeng, son pinceau à ses côtés.
- Regardez. Que voyez-vous ?
Haifeng gloussa en compagnie du vieil homme, reconnaissant la part de sagesse dans la situation. Bien qu’il soit à peine perceptible, l’amour était toujours là, la dalle était légèrement plus propre là où l’eau avait été appliquée.
- La trace restera jusqu’à être salie, ajouta l’homme.
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