Mais je devais le lui expliquer. Lui expliquer qu’il était courageux de tout risquer par amour, parce que m’aimer avait changé la façon dont il se voyait, avait changé ses relations avec sa famille et ses amis, avait remis tout ce qu’il savait en question. Il m’aimait plus que lui-même, et c’était si rare à trouver. J’étais encore tout retourné de ce qui s’était passé plus tôt et réalisai que j’avais du mal à rester maître de moi. Les larmes me montaient aux yeux, et Sam s’arrêta soudain et me prit dans ses bras. Il me serra fort contre lui, me plaquant contre son corps. Je lui dis, comme je le faisais souvent, que je l’aimais, et il me répondit qu’il le savait, qu’il l’avait toujours su, même lorsque je lui disais que ce n’était pas vrai.
Je hochai la tête, regardant nos doigts enlacés.
— Regarde-moi.
Je levai les yeux.
— Je n’aime rien ni personne autant que toi. Tu es toute ma vie.
C’est une femme et son compagnon est un homme. C’est donc naturel qu’ils soient attirés l’un par l’autre. Cela permet de bonifier le fait qu’ils soient un Semel et une reah. Ce ne peut pas être la même chose entre votre compagnon et vous. Votre situation est une erreur de la nature, rien de plus. Je n’ai aucun doute, vous êtes une reah, comme me l’indique tous mes sens.
Peu importait la forme que j’avais prise, j’étais toujours l’esclave de mon maître. Le besoin de me soumettre me faisait vibrer.
Être amoureux vous rendait plus fort, et non faible et appartenir à un homme me donnait l’impression que je pouvais voler. Il y avait tout de même des problèmes, des différences qui avaient besoin d’être aplanies, ainsi que certains problèmes provenant des personnes qui m’entouraient.
Être avec toi, en sachant que nos sentiments ne sont pas les mêmes, que je te veux plus que toi, tu ne me veux, ça me tue. Je préfère encore que nous vivions séparément, plutôt que de te voir tous les jours en me disant que tu ne me désires pas autant que moi.
J’avais pour habitude de me soucier des autres avant de me soucier de moi—même. J’étais né pour faire passer les besoins des autres avant les miens. Je ne faisais jamais, jamais passer les miens d’abord.
C’était agréable de voir interagir ainsi une mère et son fils, de voir à quel point elle était inquiète pour lui et de voir combien elle l’aimait.
l’alcool peut déséquilibrer sévèrement notre organisme au point de compromettre notre capacité à nous métamorphoser. Dès que son corps s’est aperçu qu’il ne pourrait plus se transformer si nécessaire, son organisme s’est comme mis en veille, et il a perdu connaissance afin de conserver un maximum d’énergie.
« Mon regard passa d’un homme à l’autre. Il était évident qu’ils étaient frères. Ils avaient la même hauteur imposante, le même profil qui aurait pu être gravé sur des pièces de monnaie, les mêmes cheveux blonds foncés. Mais alors que les yeux de Ruslan Church étaient verts, lorsque je fixai ceux de Logan Church, je vis que les siens étaient d’un profond or bruni. Il était superbe et mon cœur rata un battement, et comme si je ne pouvais pas le regarder, je reportai mes yeux sur son petit frère.
— Ne le regarde pas. Regarde-moi.
Je fis ce qu’il ordonnait et je réalisai que je n’avais pas bien regardé ses yeux qui étaient en fait dorés. Ils avaient la couleur du miel, étaient pailletés d’or et de brun, paraissant presque orange. Ils étaient à couper le souffle, tout comme l’homme, et avec toute son attention focalisé sur moi, il me devint difficile de respirer. Il y avait presque une énergie qui s’écoulait de lui et que je pouvais ressentir. »