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Citation de facteur84


- Si seulement nous avions plus de temps, s'écria-t-il. C'est cette damnée peine capitale. Bon Dieu, comment douze personnes en sont-elles venues à déclarer que ce gosse devait mourir ! Quand on trouvera, si jamais on le trouve, le véritable meurtrier, ce sera trop tard pour Ron.

Kathy se frotta les front. "Au début, j'ai approuvé le rétablissement de la peine capitale. Je plains les victimes, bien plus que les coupables. Mais hier, nous avions un gosse au tribunal pour enfants. Il avait quatorze ans et en paraissait onze ; un môme avec la peau sur les os. Les deux parents alcooliques invétérés. Ils ont déposé une plainte contre lui quand il avait sept ans. Sept ans. Il a fait un tas de centres de jeunes délinquants depuis. Et il continue de se sauver. Cette fois-ci, la mère a déposé une plainte que le père réfute. Ils sont séparés et il veut garder l'enfant.
-Que s'est-il passé ?
- J'ai gagné, si l'on peut dire. J'ai insisté pour qu'il soit renvoyé dans un foyer de jeunes et le juge m'a approuvée. Le père est tellement bousillé par l'alcool qu'il n'a plus l'usage de ses facultés. Le gosse a tenté de s'échapper de la salle d'audience ; l'officier de police à dû le saisir à bras-le-corps pour le rattraper. Il est devenu hystérique et s'est mis à crier : "Je vous hais tous. Pourquoi ne puis-je pas avoir une maison comme les autres enfants ?" Psychologiquement, il est touché à un tel point qu'il est sans doute déjà trop tard pour le sauver. S'il tue quelqu'un dans cinq ou six ans, le ferons-nous passer sur la chaise électrique ? En aurons-nous le droit ?"
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