Maryam Rostampour

Quiconque dit que l'islam est une religion de paix et d'égalité devrait passer une semaine avec les prisonniers d'Evin. Pauvre Zeynab ! Seule et sans défense ! Mariée contre son gré alors qu'elle était à peine adolescente -selon la tradition islamique. Battue et maltraitée par son mari dès le départ, qui a pu agir en toute impunité -selon la tradition islamique. Privée de toute chance équitable d'échapper aux abus par des démarches légales -selon la tradition islamique. Privée d'un avocat, sa vie était entre les mains du seul caprice des parents enragés de son mari, qui, au préalable, avaient très probablement participé à l'arrangement du mariage -selon la tradition islamique.

Avant les cours, tous les matins, nous nous alignions pour écouter l'un des enfants plus âgés lire le Coran en arabe. Ensuite, nous devions crier : "Mort à l'Amérique ! Mort à Israël !" quand bien même nous n'avions pas la moindre idée de ce qu'étaient ni "l'Amérique" ni "Israël". Tout ce que nous savions, c'était qu'ils étaient épouvantablement mauvais.

Tout d'abord je tiens comme à chaque fois, à remercier babelio pour cette masse critique, ainsi que les éditions des Béatitudes pour cette découverte.

Ce livre est assez bouleversant, très religieux et spirituel. Effectivement, si les religions vous rebutent, alors n'allez pas le lire.
Il est ici question de foi, et du courage de ces deux femmes. Malgré tout ce qu'elles ont vécu, elles n'ont pas cessé de croire et de partager cela avec leurs co-détenues. Elle ont donc passé plus de deux cent cinquante jours dans une prison Iranienne : Evin, pour avoir prôner l'évangile.

J'ai trouvé que c'était un très beau témoignage, qu'il était très bien écrit, et très représentatif de ce qu'il ce passe dans ce genre de pays, où la liberté de culte n'est pas tolérée. Ce genre de pays où la dictature règne et où vous êtes embarqué par la police pour n'importe quelle raison.

Une chronique plus complète sera à venir quand j'aurais mis à jours mon blog

Plutôt que de nous faire du souci pour notre libération, nous nous attachions à vivre chaque jour comme il venait et à encourager nos compagnes de captivité en leur manifestant de la compassion.

Est-ce cela l'identité que l'islam donne aux jeunes de votre pays? retorquai-je. Une identité qui ne laisse aucun espoir aux femmes? Aucun choix de vie? Qui en fait la propriété de leur maris, aussi abusifs soient-ils? Qui autorise des mariages d'une heure? Qui gâche la vie des jeunes filles, les conduisant à la prostitution et à la toxicomanie? Qui ne leur assure aucune représentation légale une fois qu'elles se trouvent ici?