Outre la fascination qu’exerce le feu sur l’humanité tout entière, la chute de la flèche de 93 mètres au crépuscule, la progression impressionnante des flammes à la tombée de la nuit, le risque d’effondrement des tours lorsque le feu pénètre dans le beffroi nord composent une dramaturgie bouleversante à laquelle ne manquent ni le suspense – la cathédrale va-t-elle résister ? –, ni le complotisme – y a-t-il eu attentat ? –, ni l’esthétisme – l’incendie nocturne colore d’une beauté infernale un des plus grands chefs-d’œuvre gothiques –, ni l’héroïsme – celui des pompiers acrobatiquement suspendus sur les flancs du gigantesque monument, silhouettes minuscules braquant des lances à incendie hors de proportion avec la hauteur des flammes –, ni le dénouement miraculeux appelé par les fidèles accourus de tout Paris pour chanter et prier à genoux devant la cathédrale en feu – Notre-Dame sauvée, deux blessés légers seulement.
L’article 1er du décret fondateur du 24 juillet 1959 lui fixait la mission suivante : « le ministère chargé des affaires culturelles a pour mission de rendre accessible les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord celles de la France, au plus grand nombre possible de Français ; d’assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel et de favoriser la création des œuvres de l’art et de l’esprit qui l’enrichissent.
Jack LANG – Quand j’étais lycéen, j’ai eu la chance d’être éveillé à certaines matières, comme le latin, la langue française, la philosophie, par des professeurs étonnants et je me suis dit que le plus beau des métiers était sans doute celui-là : faire naître en chaque élève, en chaque enfant, ce goût, cette passion. À ce moment-là, je voulais devenir professeur de langue, mais ma mère m’a orienté vers Sciences Po. Elle rêvait que je devienne diplomate.
L'innovation, même hasardeuse, est nécessaire à l'art et il est bon que le financement public y soit propice. Mais il n'est pas bon qu'elle échappe totalement à la sanction du public grâce à un système où celui-ci est seulement un moyen d'améliorer l'acoustique de la salle, selon l'inoubliable mot de Schönberg.
L’opéra est dès le départ affaire de marchandisation et de rapports tendus entre Paris et les provinces.