Foued était mort sans crier gare, écrasé par un engin de chantier, un de ces jours de novembre où le ciel est si bas que la ville suffoque dans les odeurs putrides de l'usine d'éponges de Villeneuve-les-Bezous. Un médecin de l'hôpital lui avait expliqué que ces jours-là, les dépressifs, les angoissés, les suicidés en puissance de Bezous et des environs venaient engorger les urgences.